Jusque-là, il n’y a pas encore moyen de généraliser le cas sur la rareté du pain en République démocratique du Congo. Mais à Kinshasa, le commerce de pain, une économie informelle exercée en majorité par les femmes, commence à connaitre un revers.
Depuis peu, les vendeuses des pains se plaignent de plus en plus sur la réduction de leur commande, auprès des dépôts-relais ou des boulangeries. Ce qui fait que ces vendeuses connaissent une baisse des pourcentages à tirer de leur commerce.
Autre conséquence, en dehors de la chute de l’économie de ces femmes, les ménages commencent désormais à souffrir pour se procurer du pain. Pourtant, le pain est indéniablement la denrée alimentaire la plus consommée au quotidien et généralement pendant la matinée.
Selon, une vendeuse des pains de Kauka dans la commune de Kalamu, la rareté des pains due à la réduction forcée de leur commande habituelle, provoquée par la pénurie des importations de la farine provenant de l’Ukraine. Un impact négatif de la guerre russo-ukrainienne.
A en croire une autre vendeuse, la pénurie des pains serait due du fait des mauvais paiements des travailleurs congolais dans certaines boulangeries de la capitale. Et de poursuivre que les employeurs auraient décidé de réduire les effectifs de leur personnel.
Ce qui est vrai est que les grammages des pains vendus ont sensiblement été réduits. D’ailleurs, le pain de 200 FC est déjà en voie de disparition. A cette allure, c’est sans doute qu’on ne parlera plus du pain vendu à ce prix.
Pour le moment, la situation semble un peu maitrisée par la population. Mais l’on se demande jusqu’où va aller cette rareté des pains doublée de la réduction des grammages. Avec un pouvoir d’achat très faible, la flambée des prix des denrées alimentaires est un facteur à prendre au sérieux avant de tomber dans une sérieuse crise alimentaire au pays.
De l’avis des observateurs et analystes étrangers, l’invasion russe en Ukraine occasionnerait une crise alimentaire considérable dans les pays africains, qui vivent des importations du blé produit dans ces deux pays en guerre. .
Au Maroc, par exemple, le gouvernement s’organise pour minimiser l’impact des importations du blé en provenance de la Russie et Ukraine. Des mesures avant-gardistes sur l’approvisionnement du blé ont été prises en compte pour échapper à cette catastrophe. .
Au gouvernement congolais de prendre des mesures sur l’importation du blé et des autres céréales en provenance de l’Ukraine ou de la Russie.
Enock Nseka