La dégradation de la situation sécuritaire dans la partie-Est de la République démocratique du Congo n’a pas été sans impact sur plusieurs domaines de vie du pays. Avec l’occupation des villes de Goma et Bukavu ainsi que d’autres territoires des provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu, les répercussions se font sentir sur les finances publiques.
Au cours du briefing de presse du lundi 14 avril, essentiellement orienté sur la situation économique en tant de crise sécuritaire, le Vice-premier ministre de l’Economie, Daniel Mukoko Samba a fait savoir que les recettes des douanes et taxes qui échappent au Gouvernement, dans des zones occupées par les rebelles, ont été évaluées à moins de 5%.
Cependant, les entreprises se trouvant dans les zones contrôlées par la rébellion du M23-AFC sont fortement touchées par cette situation. De ce fait, le patron de l’économie nationale a promis d’échanger avec ces entreprises et la FEC (Fédération des entreprises du Congo) en vue de trouver des voies et moyens devant permettre de contourner ce problème. Le but est d’éviter que des milliers travailleurs de celles-ci aillent au chômage.
Maîtrise des prix
Sur le marché des biens et services, Mukoko Samba a plutôt donné des rapports rassurants. Ce, en dépit de la guerre d’agression qui impacte négativement le budget national.
A ce sujet, le VPM de l’Economie a fait allusion à la baisse des prix du carburant, depuis quelques mois, sans connaître le souci de rupture des stocks. En outre, la stabilité des prix de vente de maïs dans la province du Kasaï-Oriental, avec une chute considérable du prix de « Meka » , (mesurette utilisée pour la vente de ce produit). Cette stabilité, a expliqué le ministre, a été rendue possible grâce à la croissance de production locale de ce produit agricole par rapport aux années précédentes.
Dans la même perspective, le VPM de l’Economie a souligné que la stabilité économique, avec la réserve de change qui tourne autour de 6 millions de dollars américains, est consécutive à la bonne coordination des actions du ministre des finances, de la Banque centrale du Congo et de son ministère sous la supervision de la cheffe du Gouvernement.
Enock NSEKA
