Guerre de positionnement au sein de Lamuka

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Adolphe Muzito ambitionne aussi 2023

On en sait désormais un peu plus sur les intentions du leader du Nouvel Elan Adolphe Muzito, qui a choisi de faire cavalier seul lors de sa prochaine tournée dès le mois de juin. Il a refusé de jouer à l’appendice de l’Ecidé au sein de la coalition Lamuka où Martin Fayulu est fiché comme le candidat naturel de l’opposition.

Cet ancien Premier ministre veut faire jouer à son parti un rôle de premier plan au sein de Lamuka en vue des prochaines joutes électorales. Muzito entend poursuivre le combat de la présidence pour de bonnes élections libres, démocratiques et transparentes dans le respect du délai constitutionnel avec un bureau de la CENI. Par ailleurs, le Nouvel Élan affûte ses armes pour une offre politique qu’il présentera en 2023 avant de promettre que ledit parti sera plus actif et plus présent sur terrain pour marquer son ancrage dans le peuple.

Il sied de reconnaitre que cette formation politique dirigée par Adolphe Muzito était présentée comme un parti des cadres avec la tenue de ses nombreuses tribunes à travers la capitale. Cette stratégie a montré ses limites du fait qu’elle ne mobilisait pas suffisamment dans les différentes les couches de la population.

Carton plein à Fayulu

De son côté, le leader de Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé), Martin Fayulu, est arrivé depuis vendredi 28 janvier à Lisala, chef-lieu de la province de la Mongala. S’adressant aux jeunes lors de son meeting, le « Soldat du peuple » les a réconfortés en leur rappelant : « Vous n’êtes pas des enfants abandonnés. Nous allons travailler ensemble pour relever notre pays » avant de promettre que « les choses changeront au terme des élections de 2023, car nous chasserons les actuels dirigeants ».

Il a saisi cette opportunité pour appeler les jeunes de cette ville à être de bons citoyens en évitant le banditisme urbain.

« Les enfants sont devenus des kuluna. C’est pourquoi, je demande aux jeunes d’ici de bien se comporter. Ne devenez pas des kuluna. Nous disons Non au phénomène kuluna. Faisons tout pour combattre ce phénomène. Nous, les enfants de l’ECIDé, nous voulons d’abord respecter la citoyenneté, c’est-à-dire être des bons citoyens dans le milieu où nous sommes« , a-t-il indiqué avant de parler des élections de 2023 qui doivent, d’après lui, être crédibles avec une CENI dépolitisée.

Cependant, au cours de la conférence-débat du samedi 29 janvier avec les étudiants et les notables du chef-lieu de la Mongala, « le Commandant du peuple » a affirmé que le développement de l’Afrique dépend de la RDC.

« La RDC est devenue un chemin de croix, mais quelle est notre responsabilité ? Le développement de l’Afrique dépend de la RDC, aujourd’hui, si l’Afrique ne marche pas, c’est à cause de la RDC. Mais le chemin de croix, qu’est-ce que nous vivons ? « , s’est-il interrogé.

A propos de la taxe RAM qu’il qualifie d’escroquerie, il a fait savoir : « Il y a aussi l’escroquerie de RAM, mais comment est-ce que dans un pays normal, on peut initier de telles actions ? Imposer aux gens sans que ça soit une taxe normale et régulière ». On commence à prélever l’argent aux gens.

Dans d’autres pays, les compagnies de télécommunications devraient être sanctionnées. Ici on n’exerce pas les lois. Vous pouvez accuser ces compagnies. Vous achetez les unités, vous n’avez pas dit à cette compagnie de transformer vos unités en argent pour envoyer aux tiers, c’est de l’escroquerie. Quel service on rend aux citoyens ?

Pour ce qui est du processus électoral, Fayulu est revenu sur la politisation des institutions dans le processus électoral et l’instrumentalisation de la justice en insistant :

« Vous avez vu, ils ont fabriqué les résultats des élections présidentielles en 2018 et 2 ans après, ils ont fabriqué la majorité à l’Assemblée nationale et au Sénat. Comme ils ont volé le pouvoir, ils savent que personne ne peut renouveler ce pouvoir. C’est pourquoi, ils ont mis quelqu’un pour diriger la Cour constitutionnelle, parce qu’ils savent que c’est cette Cour qui publie les résultats des élections et ils ont pris encore la CENI où ils ont nommé M. Kadima qui va obéir à quelqu’un, à un parti politique et à son chef ».

Martin Fayulu a été accueilli par une foule nombreuse qui s’était massée à l’aérodrome de Lisala. A sa descente d’avion, apprend-on des sources locales, le coordonnateur de Lamuka a baisé trois fois le sol de la Mongala.

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