Le psychologue clinicien Calixte Mbuaki est focalisé dans la prise en charge des enfants souffrant de l’autisme; il s’occupe aussi de la thérapie des couples, individuelle, familiale et soutien et soutien psychologique. Dans un article publié sur son compte, il a établi le parallélisme entre la psychologie clinique et la culture dans la prise en charge des personnes atteintes des troubles mentaux.
Selon le psychologue clinicien Calixte Mbuaki explique : « Les troubles mentaux sont définis en tenant compte des normes et des valeurs culturelles, sociales et familiales. La culture fournit aux individus des cadres interprétatifs qui façonnent l’expérience et l’expression des symptômes, des signes et des comportements qui fournissent la matière des critères diagnostiques. La culture est transmise, révisée et recréée à l’intérieur de la famille et des autres institutions ou systèmes sociaux. ».
Il poursuit sa réflexion en avançant que » l’évaluation diagnostique, en conséquence, doit rechercher si les expériences d’un individu, les symptômes ou les comportements qu’il présente, diffèrent
des normes socioculturelles et si cela conduit à des difficultés dans l’adaptation à la culture dont il est issu ou dans des contextes sociaux ou familiaux spécifiques. Les aspects culturels les plus centraux qui touchent à la classification et à l’évaluation diagnostiques ont été pris en compte au cours du développement du DSM-5.
Dans la section III, intitulée: Formulations culturelles, on trouvera une discussion
détaillée des rapports entre culture et diagnostic dans le DSM-5, ainsi que des ins-
truments permettant une évaluation culturelle approfondie. Dans l’annexe, le Glossaire des concepts culturels de détresse fournit la description de certains syndromes culturels répandus, certains idiomes de détresse et certaines explications causales qui
peuvent éclairer la pratique clinique. » .
Le thérapeute conclut ses idées en soulevant que « les frontières entre le normal et le pathologique, pour certains types de comportements particuliers, varient suivant les cultures. Les seuils de tolérance concernant certains symptômes ou comportements spécifiques diffèrent également suivant les cultures, les cadres sociaux ou familiaux. Tout cela explique que le niveau à partir duquel une expérience peut devenir problématique ou pathologique variera aussi. » .
Joseph E. Nseka