EXETAT : Croissance de la participation féminine

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La 58e édition de l’examen d’État a été lancée, lundi 28 juillet 2025, à Kinshasa, par le ministre d’État en charge de l’Éducation Nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu. Cette édition a enregistré une croissance de la participation féminine.

Pour le cycle long, 1 079 341 candidats ont été enregistrés, dont 42,9 % de filles. Comparée à la session 2024, cette année voit une augmentation de 117 054 candidats, soit une hausse de 12,1 %. « La nouvelle la plus réjouissante est sans doute la croissance de la participation féminine : nous comptons 57 156 filles supplémentaires, soit un bond de 14,0 %. Il s’agit là d’une progression dont nous devons être fiers, car elle témoigne de l’engagement de nos jeunes filles et de leur famille à construire leur avenir, ainsi que de notre système éducatif à leur ouvrir toutes les portes », a informé Mme Malu sur son compte X.

Concernant les provinces éducationnelles avec le plus grand nombre de candidats pour le cycle long, le Haut-Katanga 1 se classe en tête (94 670 candidats), suivi de Kinshasa-Lukunga (43 327 candidats) et Kinshasa-Tshangu (41 956 candidats).

« En ce qui concerne la parité, c’est avec une grande satisfaction que nous notons des proportions de filles remarquables. L’Ituri 1 prend la tête (51,7 % de filles), suivi de près par Kinshasa-Mont Amba (51,5 %) et Kinshasa-Lukunga (51,5 %) », a révélé la ministre de l’Éducation Nationale.

Elle a également signalé que pour le cycle court professionnel, il y a 6 022 candidats, dont 1 020 filles. Par rapport à l’année dernière, nous enregistrons une augmentation de 605 candidats, soit 11,1 % de plus. « La présence des filles, bien que stable avec 14.000 candidates supplémentaires, est un signal que nous continuerons d’encourager, car elles sont essentielles au développement des métiers techniques », a-t-elle ajouté.

Du côté de la participation féminine, le Kasai Oriental 2 se distingue avec 93,9 % de filles, suivi par le Nord-Kivu 1 (86,3 % de filles) et l’Ituri 1 (34,6 % de filles). « Ces chiffres nous rappellent que dans nos provinces, l’avenir professionnel au féminin se conjugue au présent », a indiqué Mme Malu.

Elle a salué l’innovation apportée par la plateforme E-Diplôme, qui garantit désormais l’authenticité, la traçabilité et la vérifiabilité des diplômes grâce à la technologie blockchain et au QR code. C’est une avancée majeure qui positionne la RDC parmi les pionniers de l’innovation numérique éducative sur le continent africain, comme l’a rapporté le compte X du Ministère de l’Éducation Nationale.

Par ailleurs, la ministre Malu a annoncé que l’année scolaire 2025-2026 sera axée sur la qualité de l’enseignement et celle de l’Examen d’État lui-même. Un processus de modernisation de tous les programmes éducatifs est en cours, et une nouvelle approche pédagogique basée sur le développement des compétences (l’approche par les situations) sera généralisée. L’examen d’État sera modernisé pour mieux refléter l’acquisition des savoirs et évaluer les compétences.

À travers son compte X, la Première ministre, Judith Suminwa, a notamment salué la hausse de 14 % de la participation des jeunes filles et l’inclusion des élèves enceintes, mettant fin à une longue discrimination. Le gouvernement reste engagé pour une éducation performante, inclusive et crédible, a-t-elle poursuivi.

Notons que l’examen d’État a connu sa toute première session en 1967. En cette édition 2025, la 58ème session se déroule dans un contexte sécuritaire particulier dans la partie Est et le territoire de Kwamouth, dans la province de Mai-Ndombe.

Malgré les défis sécuritaires, l’Exetat se déroule sur l’ensemble de la RDC, avec 3 165 centres de passation, dont 13 établis hors des frontières, en Angola, en Ouganda, au Rwanda, au Burundi et en Tanzanie.

TS

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