La semaine dernière, l’Association des Professeurs de l’université de Kinshasa (APUKIN) avait menacé de décréter un mouvement de grève suite aux mauvaises conditions salariales et de travail des Professeurs des universités, malgré des nombreuses promesses faites par le gouvernement sortant.
Reçue, lundi 22 avril 2024, par la Première ministre Judith Suminwa, la délégation des Professeurs membres de l’Apukin a fait part à la cheffe du gouvernement de leurs mécontentement, tout en proposant des pistes des solutions pratiques pour améliorer les conditions salariales et de travail des scientifiques congolais. En outre, ces échanges ont aussi tourné autour de la situation actuelle du pays.
Au sortir de cette audience, le Professeur David Lubo Yambele, à la tête de cette délégation, a fait le condensé de leurs échanges avec la cheffe de l’exécutif national. « Notre entretien a tourné autour de 4 points fondamentaux; d’abord la situation générale du pays, nous avons parlé de la fourniture d’eau, d’électricité, les conflits à l’Est du pays et nous sommes entrés dans notre secteur en rappelant les engagements non tenus par les gouvernements précédents notamment ce qui a été convenu à l’accord de Bibwa, nous avons insisté sur les véhicules qui restent à distribuer et l’argent qu’il faut pour que chaque professeur obtienne son véhicule », a fait part à la presse le Professeur David Lubo Yambele, président de l’Apukin.
Concernant des améliorations à apporter dans le secteur d’enseignement supérieur et universitaire, la délégation de l’Apukin a martelé sur la subvention de la prime des recherches; l’assurance maladie, invalidité et obsèque; ainsi que l’amélioration du barème salarial pour le corps scientifique congolais. « (…) nous avons remis une grille baremique pour lecture et surtout pour application parceque nous ne pouvons pas laisser Madame la première ministre seulement avec les théories (…) » , a avoué le président de l’Apukin.
Quitte à la Première ministre d’honorer les engagements du gouvernement congolais vis-à-vis du corps professoral congolais de manière générale. Car, la qualité des enseignements en dépend largement.
Joseph E. Nseka