Le ministre burundais des Affaires étrangères, Édouard Bizimana, a lancé un avertissement sévère à l’égard du Rwanda, affirmant que « toute attaque visant les citoyens burundais ou les soldats déployés en RDC ne sera jamais tolérée ». Cette déclaration intervient alors que Bujumbura accuse Kigali d’avoir récemment bombardé son territoire, une provocation qualifiée de grave par le gouvernement.
Le lundi 8 décembre, Bizimana a réuni à Bujumbura les chefs de missions diplomatiques ainsi que les représentants d’organisations internationales afin de leur présenter la position officielle du Burundi. Selon lui, le pays reste attaché à « la paix et à la coexistence pacifique avec ses voisins », mais se réserve le droit de « prendre les mesures nécessaires pour défendre sa population et son territoire face aux menaces persistantes ».
Le ministre a également rappelé la présence des troupes burundaises en République démocratique du Congo (RDC), déployées dans le cadre de la coopération sécuritaire régionale. Il a insisté sur le fait que toute attaque contre ces forces serait considérée comme une ligne rouge.
Alors que les tensions entre Kigali et Bujumbura refont surface, le gouvernement burundais appelle la communauté internationale à suivre de près l’évolution de la situation. Par ailleurs, lors des combats de la semaine dernière, l’AFC/M23 a accusé le Burundi d’avoir largué des bombes sur le territoire congolais, notamment à Ngomo et Kamanyola.
J-P Ebonga
La rédaction


