Enlevée par des « mobondo » : Mme Ngatu Sylvie activement recherchée par les services
Ngatu Sylvie était jusqu’il y a peu, une paisible et florissante marchande qui faisait la navette entre Kinshasa et le plateau des Bateke. Ce lieu nommé ainsi a la particularité entre autres ces jours-ci, d’abriter des groupes armés appelés « mobondo » qui combattent le gouvernement pour on ne sait quelle raison. En fait, ce sont tout simplement des jeunes villageois qui ne savent plus où tourner la tête et qui masquent leur penchant pour le brigandage sous le mauvais motif de se rebeller contre l’ordre établi.
C’est sur ce plateau de tous les dangers que Mme Ngatu Sylvie faisait ses navettes, ramenant de Kinshasa des produits manufacturés comme le sucre, le sel, l’huile d’arachide, du savon, des allumettes etc pour vendre et racheter du manioc, du maïs, des feuilles de manioc.
Mais à son dernier voyage, au début d’octobre de cette année, précisément le 1er octobre 2022, Sylvie ne savait pas qu’elle allait vivre un enfer, en compagnie de sa copine Carine Puati, mariée à un officier de la Police Nationale au nom de Puati.
Arrivée au village Menkau, à quelques kilomètres du plateau de Bateke, un groupe de « mobondo », va surgir, profitant de l’arrêt du chauffeur pour faire descendre deux commerçants arrivés à leur destination, ces bandits vont prendre le volant du véhicule pour enlever les deux dames. Après les avoir menés en brousse, ils vont leur exiger de l’argent et rafler tous les biens qu’ils possédaient (téléphones portables, marchandises).
Son infortunée copine, ayant résisté, sera tuée sur place. Elle, Ngatu Sylvie, sera violée sauvagement. Elle n’aura la vie sauve que grâce à un des « mobondo » qui la prendra en pitié avant de lui avouer que ces rebelles n’étaient pas des vrais, mais seulement des soldats déguisés, et qui profitaient de leurs patrouilles pour voler, extorquer les pauvres voyageurs.
Profitant du carte sim que son sauveur lui avait remis, Sylvie est obligée d’appeler le mari de sa copine et de l’informer de la mauvaise nouvelle. Cet officier de la Police, au lieu de réfléchir en homme de métier, va plutôt s’en prendre à Sylvie, l’accusant de complicité avec les faux « mobondo ». Devant ces menaces, sa famille n’a plus de ses nouvelles depuis. Malgré sa disparition, des policiers et des hommes des services continuent à hanter nuitamment la résidence familiale où ils importunent ses parents, frères et sœurs. Un avis de recherche a été même émis, dans lequel on recommande à tous les agents de l’ordre de l’arrêter le cas échéant, sous prétexte qu’elle est la complice des « mobondo ».
Depuis lors, personne ne l’a revue, serait-elle morte ? Dossier à suivre…
V.T