En quittant l’Union sacrée

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Élections 2023: Katumbi à la recherche des alliés dans l’opposition

Le président du parti politique « Ensemble pour la République », Moïse Katumbi a annoncé sa candidature à élection présidentielle de 2023 et son départ de l’Union sacrée de la Nation. Il a fait cette annonce au cours d’une interview diffusée sur les antennes de RFI et France 24, ce vendredi 16 décembre.

« Je serai candidat en 2023. Je vais avaliser ma candidature au congrès de notre parti, le 19 décembre à Lubumbashi. Je serai candidat par ce que j’ai une vision pour mon pays », a dit l’ancien gouverneur du Katanga.

Poursuivant dans la même lancée, Moïse Katumbi a affirmé qu’il ne sera pas un président qui pleure, mais plutôt un président qui apporte des solutions aux problèmes de son pays.

Abordant son alliance avec le président de la République, Moïse Katumbi a annoncé son départ de l’Union sacrée à cause d’un bilan Chaotique malgré les conseils qu’il a donné au chef de l’Etat à travers plusieurs correspondances. « J’ai décidé de quitter l’Union sacrée, je dis au revoir à l’Union sacrée. Ça fait deux ans que je suis allié du Président de la République, j’ai donné des conseils, j’ai écrit des lettres, mais le bilan est très mauvais, le bilan est chaotique », a renchéri Moise Katumbi.

Concernant la défection de certains membres de son parti pour conserver leurs postes ministériels, Moise Katumbi, estime que c’est cela la démocratie et il va poursuivre son combat avec ceux qui vont rester.

LE SORT DES MEMBRES DANS LES INSTITUTIONS

« Je sais qu’il y a des gens qui vont nous quitter. C’est la démocratie. Ceux qui décideront de partir, vont laisser la place aux autres. Et nous allons continuer le combat pour un congo meilleur », a soutenu l’ancien gouverneur du Katanga. 

C’est l’une des épineuses questions que doit trancher cette rencontre de Lubumbashi. Mais déjà, l’un de porte-paroles de Ensemble Francis Kalombo soutient que chacun prendra ses responsabilités.

« Chacun va prendre ses responsabilités. C’est des adultes, nous sommes en démocratie, chacun est libre. Ceux qui veulent nous suivre viendront, ceux qui veulent rester, vont rester. Vous savez nous sommes fin mandat, il y a des élections qui s’approchent, chacun peut prendre ses responsabilités », a-t-il déclaré.

Les députés révolutionnaires progressistes de la plateforme Ensemble pour le changement, ont dans une déclaration indiqué qu’ils ne sont pas concernés par le départ de Moïse de l’Union sacrée.

Le Courant Révolutionnaire Progressiste d’Ensemble pour le Changement affirme rester, pour sa part, membre à part entière de l’Union sacrée de la nation et fidèle au président de la République avant de lui promettre son soutien et son accompagnement jusqu’à la victoire finale aux élections en vue.

Et de conclure sur tweet que ce courant qui compte en son sein la majorité de députés, estime que la présente déclaration de l’ancien chef de leur plateforme n’est que la manifestation des stratégies occultes contre lesquelles plus de 50 députés avaient jugé bon de créer le présent courant.

En 2018, Moïse Katumbi n’a pu être candidat à cause de ses démêlés judiciaires qui l’avaient conduit en exile avant de revenir au pays en 2020 après l’entrée en fonction de Félix Tshisekedi.

STEVE MBIKAYI APPELLE SES MINISTRES A LA DEMISSION

Des réactions se multiplient après le départ officiel de Moïse Katumbi de la plateforme Union sacrée de la Nation, une coalition pro-Tshisekedi créée au lendemain de la rupture de la coalition formée avec le Front Commun pour le Congo (FCC) de l’ancien président Joseph Kabila.

Si certains politiques remettent sur la sellette la question de la nationalité « douteuse » de l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga, d’autres par contre se ruent vers les postes politiques que doivent libérer les ministres proches du chairman du Tout-Puissant Mazembe. « Les ministres issus d’Ensemble [pour la République] doivent démissionner. (…) Ce n’est pas honnête, ce n’est pas éthique du fait qu’ils ont été recommandés par Moïse Katumbi et qui quitte l’Union sacrée… […] Qu’ils déposent leur démission au lieu d’attendre qu’ils puissent être révoqués… », a déclaré Steve Mbikayi, ancien ministre de l’Action humanitaire et solidarité nationale.

Ce dernier qui a quitté le Front commun pour le Congo (FCC) pour rejoindre Félix Tshisekedi accuse aussi d’autres membres du gouvernement d’être des « figurants ». Des gens qui, selon lui, n’ont aucun rapport avec le combat politique. Steve Mbikayi appelle également à un gouvernement capable de faire peser le camp du chef de l’Etat sur la balance pour gagner les élections à venir.

En début du week-end dernier, Moïse Katumbi a officiellement quitté l’Union sacrée de la Nation, une coalition pro-Tshisekedi à l’Assemblée nationale. Lancien gouverneur a aussi annoncé ce vendredi 16 décembre 2022 sur RFI et France 24 sa candidature à la présidentielle de 2023, critiquant au passage le bilan de son ex-allié, Félix Tshisekedi.

J-P Ebonga

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