Union sacrée : un test de cohésion
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) s’apprête à organiser l’élection des gouverneurs dans 14 des 26 provinces du pays. Le scrutin est prévu pour le 6 mai, mais déjà les réunions et les contacts se multiplient dans différents états-majors politiques. Les séances s’intensifient particulièrement à l’Union sacrée, la coalition du parti au pouvoir, qui contrôle la majorité des institutions.
L’Union sacrée ne cache pas ses intentions : elle veut contrôler toutes les provinces. Cependant, la bataille, qui semble facile, est loin d’être gagnée d’avance, car les pro-Tshisekedi auront en face d’eux des fidèles de Joseph Kabila dans certaines provinces. La vraie bataille se jouera peut-être au sein même de l’Union sacrée, où les ambitions se manifestent déjà. Si Ensemble pour la République de Moïse Katumbi ne parait pas concerné par ces élections, d’après les proches de l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga, ce n’est pas le cas des autres membres de la coalition. L’UNC de Vital Kamerhe, par exemple, améliore ses rapports avec la famille politique de Félix Tshisekedi et mise au moins sur trois provinces.
Un test de cohésion
Néanmoins, certains de ses cadres se montrent prudents et considèrent ces élections comme « un véritable test de cohésion au sein de l’Union sacrée ». Ce même ton est perçu auprès d’autres partis de la coalition. Les appétits de l’UDPS, le parti présidentiel, sont scrutés et les négociations ne sont pas faciles. Toutes les listes des candidatures n’étant pas encore scellées, les discussions sont toujours en cours. L’autre travail, c’est de se rassurer que les consignes de vote soient respectées. Les députés provinciaux, qui sont les grands électeurs, sont à Kinshasa dans le cadre d’une invitation du gouvernement à prendre part à un séminaire sur un programme de développement. L’occasion pour les différents camps d’essayer d’obtenir leur adhésion.
J-P E
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