Dossier carburant

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L’essence: vente au compte-gouttes

Malgré que le ministre des Hydrocarbures Didier Mundimbu l’ait annoncé devant la presse  mercredi, affirmant qu’il n’y aurait pas pénurie de carburant (essence et gas-oil)  et rupture des stocks  dans la ville de Kinshasa, la réalité que la population et les consommateurs  de ce produit vit sur le terrain est totalement contraire. Sillonnant quelques stations de la ville de Kinshasa, les acheteurs se plaignent du comportement des pompistes.  » Nous ne comprenons pas. Ces pompistes pour nous vendre de l’essence, nous soutirent  1000 Fc bonnement,sans gene”, a déclaré un chauffeur de moto. “Si tu oses réclamer, il te declare carrément,  si tu ne veux pas, laisse la place à  d’autres motards. Comme nous n’avons pas le choix, nous sommes obligés de céder à leurs conditions” a-t-il ajouté.  Les chauffeurs taxis,  quant à eux, disent que la majorité des stations qui vendent ne le fait que pour 4 heures. Donc, ils ne vendent que de 8 heures du matin à midi. Les chauffeurs , dépités par le comportement des pompistes,  arguent que si le gouvernement se sent incapable de remédier à ce problème , qu’il  autorise la hausse du prix à la pompe au lieu de nous faire souffrir”.  Il arrive de fois à  certains chauffeurs d’ amener des bidons pour acheter et on leur répond que c’st strictement intrerdit. Une interdiction  aussitôt levée quand on donne 2000 FC. Regrettable: les pompistes profitent de cette situation pour se faire de l’argent sur le dos des acheteurs.

“Il faut noter qu’à cette allure, nous allons recourir au demi-terrain” conclut un taximan. Les pompistes déclarent pour leur part qu’ils ne sont que de simples travailleurs, obeisant aux ordres du propriétaire ou aux instructions de leurs chefs. “Si on nous demande de vendre pendant 3heures  dans la journée, nous obéissons. En ce qui est de la vente de l’essence dans le bidon, les chefs ont interdit parce que les kadafis se sont  fait passer comme des chauffeurs le premier jour. Ils ont achété au prix normal à la pompe pour revendre à des prix prohibitifs, le litre à 5000 Fc” déplore un pompiste.

Des sources sûres, le minister des Hydrocrabures, faisant une tournée à Ngalieme a arrêté le gérant de la station Engen de l’UPN. Au motif qu’il  faisait de la retention, ne voulant pas vendre du carburant alors qu’il y en avait. Mais, ce n’est pas suffisant. Car, pourra-t-il arrêter tous les pomistes et leurs gérants qui profitent de la situation pour faire de la surenchère? Le mieux serait de rassurer la population, les acheteurs en pourvoyant suffisamment toutes les stations. La seule manière de pallier à la pénurie avant que la population n’envahisse les rues pour protester.

Micha Kisalasala

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