Le président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo a fait, hier mardi 14 novembre 2023, son discours sur l’état de la nation, devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès. En effet, l’essentiel de ce discours a reposé sur la situation sécuritaire du pays dominée par l’activisme les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
De ce fait, le chef de l’Etat a déploré les dégâts occasionnés par l’occupation des territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi par la coalition RDF-M23. « Cette agression a déjà coûté la vie à bon nombre de nos compatriotes (…)et mis en errance 2.400.000 déplacés internes dont 1.600.000 autour de la ville de Goma. En outre, ces actes criminels perpétrés par la coalition RDF-M23 ont occasionné la destruction de nombreuses infrastructures sanitaires, scolaires, religieuses dans les zones occupées ainsi que la dévastation du parc national des Virunga », a regretté Félix Tshisekedi.
A côté de la coalition M23-RDF, le chef de l’Etat a aussi mis un accent sur l’activisme des forces négatives et groupes terroristes locaux notamment ADF, RED TABARA et d’autres groupes armés locaux semant l’insécurité au Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Tanganyika et Maniema.
Par ailleurs, le Premier citoyen a rassuré ces populations victimes de guerre et des violences, des efforts fournis par le gouvernement congolais pour éradiquer ces fléaux, en donnant les moyens conséquents aux Forces armées de la RDC notamment par le réajustement de la rémunération des militaires; la finalisation du projet portant mise en place d’une assurance-maladie, d’une assurance-invalidité permanente ainsi que d’une assurance obsèques; le lancement du programme de construction des casernements militaires; la poursuite des audits des ressources humaines, financières et logistique dans toutes les structures de défense pour une gestion efficace.
LE POURQUOI ET LES BIENFAITS DE L’ETAT DE SIÈGE
Le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi n’a pas caché sa désolation à propos du non aboutissement de nombreuses initiatives diplomatiques menées pour le retour de la paix dans la partie-Est du pays. Ainsi, le Commandant suprême des Forces armées a soutenu que c’est la résilience des forces négatives et des groupes terroristes actifs dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri qui l’a amené à prendre des mesures exceptionnelles prevues par la Constitution congolaise, notamment la proclamation de l’état de siège dans les deux provinces concernées.
Le président Tshisekedi a affirmé que l’état de siège a permis d’améliorer la situation sécuritaire dans certaines de deux provinces concernées. « La réduction de la fraude minière et douanières transfontalières qui alimente ces conflits, la réduction des tensions intercommunautaires, ainsi que la stabilité de l’administration à travers le rétablissement de l’autorité de l’Etat », a dit le président de la République.
Pour le chef de l’Etat, l’état de siège a permis de démasquer et démanteler les réseaux mafieux et criminels constitués par les ennemis de la RDC dans le trafic illicite des ressources. La limitation du coulage des recettes et des fraudes institutionnalisées à la faveur de l’insécurité, un autre bienfait de cette mesure d’urgence.
Pour clore, le Premier citoyen est revenu sur les conclusions de la table ronde qui a permis d’évaluer l’état de siège. Félix Tshisekedi a déclaré qu’un « dispositif transitoire d’assouplissement déjà décidé, est en cours d’exécution dans le souci de concilier les impératifs sécuritaires et le respect des libertés publiques de nos concitoyens ».
Joseno Nseka
