Détournement des deniers publics en RDC

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Jules Alingete étonné par le dépouillement sauvage des caisses de l’Etat

« Je peux vous dire que le détournement des deniers publics que notre pays a connu entre 2010 et 2020, restera historique. Dans l’histoire de notre pays, on n’a jamais détourné de cette manière-là. Comme si les gens détournaient en concurrence », Jules Alingete, Inspecteur général des Finances.

Ceux qui ont vécu sous le régime du feu Maréchal Mobutu peuvent se souvenir de cette anecdote. Le président Mobutu, dépassé par le détournement en cascade des deniers publics au pays, avait conseillé à ses collaborateurs ceci : « même si vous voulez voler l’argent du pays, prenez un peu et laissez aussi un peu pour le pays». Si à l’époque du Zaïre, le détournement des fonds de l’Etat sévissait déjà, la période entre 2010 et 2020 en est la pire. Jules Alingete, Inspecteur général, l’a déclaré, mardi 12 juillet dernier devant les étudiants de l’Université de Kinshasa au cours d’une journée d’échanges citoyens organisée par l’Inspection générale des Finances (IGF).

La République démocratique du Congo peine à se développer aussi pour cause des actes de corruption et de détournement observés au sein de plusieurs institutions publiques. Pour le flic financier, il n’y a jamais eu auparavant une période aussi pire que celle comprise entre 2010 et 2020, où le pays a enregistré le record de détournements des deniers publics.

Une triste observation faite par Jules Alingete, qui ne présage rien de bon pour l’avenir des jeunes congolais si jamais l’environnement politique, caractérisé par la corruption et détournement de l’argent de l’Etat, n’est pas complètement assaini. Ceci résume même le combat de l’IGF, chargée de contrôle d’utilisation des fonds de l’Etat.

« Si nous sommes aujourd’hui sans les routes, sans les hôpitaux, sans des bonnes infrastructures, soyez rassurés, que ce sont les détournements des deniers publics et la corruption qui ont conduit à cette situation », a déploré le patron de l’IGF.

Par ailleurs, Jules Alingete appelle les étudiants de l’Unikin à s’approprier le combat de la lutte contre les pratiques d’antivaleurs, notamment la corruption et les détournements des fonds publics. « Sinon, a prévenu Alingete, le pays ne va que s’enfoncer ».

Ces échanges entre l’IGF et les apprenants de l’Unikin, ont permis à cette structure à conscientiser les futurs gestionnaires de la chose publique sur un usage honnête et responsable des deniers publics. Comme dit une sagesse congolaise : «on redresse un arbre à son jeune âge».

Ayant compris cette sagesse, Jules Alingete a exhorté ses interlocuteurs en ces mots : « Le Congo n’a pas manqué des compétences, mais plutôt des valeurs. Il y a des gens compétents qui sont sortis des universités, qui ont la matière mais pas des valeurs (…) vous devez savoir que le détournement des deniers publics est une forme de délinquance, de banditisme et de criminalité».

Par ailleurs, Il sied de noter l’impact positif des actions de l’IGF sur les entreprises du portefeuille de l’Etat. La mise en valeur de cette structure, rattachée à la présidence de la République, a permis la maximisation des recettes publiques et servi de garde-fous dans l’utilisation des deniers publics.

Une autre raison de soutenir Jules Alingete, patron de l’IGF afin de mettre hors d’état de nuire tous les gestionnaires malveillants, qui utilisent l’argent de l’Etat pour répondre à leurs besoins « digestifs » et  bien d’autres les plus primitifs au détriment du service du petit peuple.

Enock Nseka

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