Les policiers déployés sur terrain déjà en œuvre
La décision a été prise à l’issue d’une séance de travail rassemblant les bourgmestres de la ville de Kinshasa et leurs adjoints, samedi 05 mars dernier. Il s’agit de l’abolition de tous les marchés pirates sur les grandes artères de la capitale.
Ce lundi 07 mars, les policiers ont été déployés partout où les marches pirates s’organisent. Des maisons et kiosques érigés près des artères sont abolis sans merci par ces agents de l’ordre.
Sur la place victoire, plusieurs vendeurs ont rebroussé chemin devant la rigueur imposée par la Police. On peut donc voir clairement les espaces libérés jusqu’au niveau des chaussées.
L’électrocution des vendeurs à Matadi Kibala, l’accident des commerçants sur le boulevard Lumumba, à Tshangu, tout comme celui près de Beach Ngobila, sont des incidents ayant conforté davantage la prise de cette mesure sécuritaire.
Où irons-nous ?
Du coté des vendeurs, c’est une grande sidération. « Où irons-nous ? » s’interrogent-ils avec tristesse. Ces pères et mères de famille, interdits d’étaler leurs marchandises près des artères principales dans la ville de Kinshasa, ne savent à quel saint se vouer.
« Bien sûr, c’est pour la sécurité des vendeurs ; mais, quelle alternative prise pour permettre à ces pères de famille de continuer à vendre pour le bien-être de leurs petites familles ?, visiblement aucune », a déclaré un passant sur la place victoire.
La plupart d’observateurs, qui ne partagent pas l’idée d’abolir les marchés pirates, se réfèrent au marché central de Zandu, d’où les étalages ont été abolis sans aucun projet de construction jusqu’à ce jour. De surcroit, ils invitent le gouverneur de la ville de Kinshasa à ménager certains espaces pour contenir tous vendeurs déguerpis.
Réagissant à cette, J-P Djoko, journaliste à Vraie Thématique, salue cette décision qu’il juge proportionnée pour la sécurité des vendeurs des marchés pirates. « La mesure aidera justement à réduire sensiblement des cas d’incidents répétitifs enregistrés dans la ville de Kinshasa », pense le chevalier de la plume.
Enock Nseka