Kenge : Un journaliste de l’ACP violemment menacé lors d’un reportage sur un chantier de l’OVD

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Un incident grave s’est produit récemment à Kenge, chef-lieu de la province du Kwango, où Fils Mbangi Kwenda, journaliste à l’Agence Congolaise de Presse (ACP), a été violemment menacé, alors qu’il effectuait un reportage sur les travaux antiérosifs menés par l’Office des Voiries et Drainage (OVD) sur le site de Masikita.
Accompagné d’une stagiaire, Merveille Kuzangula Balambi, le journaliste a affirmé avoir été malmené et menacé par des individus se présentant comme des journaliers de l’OVD. Ces derniers l’ont empêché de prendre des images du site, avançant qu’un ordre formel avait été donné par le service de sécurité et le directeur provincial de l’OVD Kwango, interdisant tout enregistrement sans autorisation préalable.
« J’ai failli être jeté dans un ravin. Malgré notre identification et nos explications, ils ont refusé de nous écouter », a déclaré Fils Mbangi. Il ajoute avoir tenté de joindre l’ingénieur chef de chantier Brunel Mitondo, qui lui aurait confirmé cette interdiction.
De son côté, la stagiaire, accusée à tort de tentative de vol de téléphone, a dû fuir les lieux en courant pour échapper à ses agresseurs, se réfugiant dans une maison voisine.
Informés de la situation, plusieurs journalistes locaux ont dénoncé avec fermeté cette atteinte à la liberté de la presse et exprimé leur solidarité envers leurs confrères agressés. Cet incident met une fois de plus en lumière les conditions difficiles dans lesquelles les journalistes congolais exercent leur métier, souvent exposés à des violences injustifiées de la part même d’agents de l’État.
Les professionnels des médias appellent les autorités à ouvrir une enquête urgente et à garantir la sécurité des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions.
Il convient de rappeler que la ville de Kenge est gravement menacée par la présence de multiples têtes d’érosions qui encerclent la cité, mettant en danger non seulement les habitations et les populations, mais également les infrastructures essentielles.
Parmi les points les plus critiques figure la Route Nationale n°1, sur son axe stratégique reliant Kinshasa à Kikwit. Cette route connaît une dégradation inquiétante, particulièrement au niveau de Kenge, où chaque pluie provoque l’effondrement progressif de la chaussée. La situation rend la circulation extrêmement difficile, tant pour les véhicules en direction de Kikwit que pour ceux se rendant vers Kinshasa.
Pire encore, aucune déviation n’est possible dans cette zone densément habitée, ce qui accroît les risques d’isolement en cas d’effondrement total de la route. Les autorités locales et nationales sont ainsi interpellées pour une intervention urgente, avant que la situation n’atteigne un point de non-retour.
José Mutumbula

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