Démission de Kamerhe : Mbidule et compagnie déterminés à aller jusqu’au bout de la pétition

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La session parlementaire de septembre 2025, en République démocratique du Congo, est particulièrement marquée par des tensions internes. En cause : la pétition visant la destitution de cinq membres du bureau de l’Assemblée nationale, dont son président, Vital Kamerhe.

En effet, les premières plénières ont été largement dominées par les discussions autour de cette pétition, qui reproche aux membres du bureau des entraves aux initiatives parlementaires — notamment le refus d’aligner certaines motions contre les ministres — ainsi qu’une gestion jugée opaque de l’institution.

Alors que la commission chargée d’examiner la pétition avait déjà terminé son travail, après avoir auditionné toutes les parties concernées, Vital Kamerhe a annoncé sa démission lors de la plénière du lundi 22 septembre. Une décision intervenue à l’issue de la réunion de la conférence des présidents, tenue avant l’ouverture des débats.

Personne ne sera épargné

Mais la démission de Kamerhe ne semble pas calmer les ardeurs des pétitionnaires. Réunis à l’Hôtel Béatrice, le même jour, ces députés ont réaffirmé leur volonté de poursuivre la procédure contre les quatre autres membres du bureau : le rapporteur, son adjoint, ainsi que le questeur et son adjoint.

Les vraies priorités reléguées au second plan

Pendant ce temps, l’Assemblée nationale semble tourner au rythme de cette affaire, au détriment des véritables enjeux de la session budgétaire.

Nombreux sont les députés qui apparaissent plus préoccupés par la recomposition du bureau que par les urgences nationales : l’escalade de la violence à l’Est, l’insécurité grandissante à Kinshasa, la montée du chômage chez les jeunes, ou encore les défis sociaux majeurs.

Au lieu de se pencher sur l’orientation stratégique du futur budget national vers des secteurs prioritaires, certains élus préfèrent solder leurs querelles internes, des tensions souvent motivées par des considérations financières, selon plusieurs analystes.

Enock Nseka 

 

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