Avant, les premiers resultats des tests réalisés sur le corps du policier de circulation routière Fiston Kabeya Senda, avaient révélé que son décès était dû suite à un traumatisme crânien provoqué par des coups reçus à la tête.
Ce lundi 12 mai 2025, le médecin légiste a été invité par la justice militaire pour présenter des nouveaux résultats concernant une hypothèse d’empoisonnement de la victime.
Devant la Cour militaire de Kinshasa-Gombe, le médecin légiste a déclaré n’avoir « rien trouvé dans l’estomac et dans la vessie » du feu Fiston Kabeya Senda, avant de poursuivre que cela « signifie que cette personne n’était pas nourrie. » . « Parce que quand vous mangez, il faut deux à trois heures pour digérer complètement. Ce que vous avez mangé ce matin, si la mort survenait à 18 heures, on ne va rien trouver de tout ça. L’estomac aura déjà malaxé et envoyé tout dans les intestins » , a expliqué le docteur Tshomba, médecin légiste de l’hôpital militaire du Camp Lieutenant-colonel Kokolo.
Pour un avocat de la défense, la victime aurait été laissée affamée pendant quatre jours dans le cachot de l’auditorat. « Tous les jours qu’il était à l’auditorat, les quatre jour durant, il n’a pas pu manger. Ça s’explique et ça se comprend qu’il y était sans membres de famille ne viennent et l’auditorat qu’il avait mis dans ces conditions n’a pas pris son de lui » , a-t-il laissé entendre dans une interview accordée à la radio Top Congo.
Après cette nième audience de ce procès, la Cour militaire a renvoyé l’affaire au jeudi 15 mai pour entendre le réquisitoire du ministère public et les plaidoiries de la défense.
Rappelons que sept policiers escortes de la Première ministre sont poursuivis pour homicide préterintionnel et violation de consignes, un fait commis sur le PCR Fiston Kabeya Senda sur Kintambo (centre de Kinshasa).
Enock Nseka
