Cop28/Dubaï : La RDC mérite bien plus au-delà de 60 millions d’euros !

0
184

Dans le cadre de la vingt-huitième édition de la Conférence mondiale sur le climat (Cop28), qui se tient à Dubaï (Emirats Arabes Unis) depuis le jeudi 30 novembre 2023, le président français a affirmé une dotation à hauteur de 60 millions d’euros en faveur de la République démocratique du Congo. Ces fonds proviendront des partenaires internationaux de la RDC à savoir : la France, l’Allemagne, les USA, les BezosEarthFund ainsi que le Fonds d’amorçage des Country package.

Ce financement qui rentre dans la politique de l’économie du climat, devra permettre à la RDC d’assurer la protection de ses forêts et sa biodiversité. Par conséquent, il doit également favoriser la création d’emplois en vue de l’amélioration des conditions de vie de ses populations. Question de mettre fin au fameux contraste : d’un pays avec un potentiel énorme du sol et sous-sol, mais dont la  population croupit dans une misère indescriptible.

Selon Emmanuel Macron, il faut soutenir ces pays qui préservent leurs écosystèmes. C’est une urgence de mettre de l’argent dans ces genres de programme, a souligné le président français dans son intervention. Mais, ce prétendu soutien est-il proportionnel par rapport à l’apport de la RDC face aux problèmes climatiques de l’heure ?

Des contradictions

La dotation de 60 millions d’euros à la RDC ne correspond pasà la taille des forêts et de la biodiversité du pays à protéger, ni pour compenser les sérieux dommages causés par les grandspollueurs du moment. C’est juste un semblant de soutien. Or, la RDC mérite mieux. En sa qualité de « pays-solution » aux problèmes de réchauffement climatique, à l’instar du Brésil et de l’Indonésie, la RDC devrait toucher pas moins d’un milliard d’euros, estiment même certains libres penseurs.

Dans ce même registre, la RDC mérite aussi un soutien sécuritaire de la part des pays membres de la COP. La ministre de l’Environnement de la RDC, Eve BazaibaMasudiqui représente le chef de l’Etat Félix Tshisekedi à cette conférence, a déploré l’inaction de la communauté internationale face à la destruction du parc des Virungapar les terroristes du M23. Elle a martelé sur le fait que ce parc qui est un patrimoine de l’Unesco, est devenu « le sanctuaire des groupes armés incontrôlés…on a toujours cherché des espaces comme ça pour dénoncer le silence face à la destruction de la biodiversité dans notre pays ». Paradoxe. Comment prétendre soutenir le pays-solution lorsque ses écosystèmes sont détruits au vu et au su de tous sans faire quelque chose.Il faut ajouter à cela, le faible prix du crédit carbone qui est un autre problème à résoudre.

Voilà autant d’injustices qui méritent d’être réparées en vue de permettre à la RDC de jouer pleinement son rôle de « pays-solution ».

Joseno Nseka

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici