Conflits armés de l’Est de la RDC : l’enfant congolais, première victime confirmée

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La RDC subit des attaques armées récurrentes de ses voisins depuis une trentaine d’années. La guerre, autrefois était régie par des règles que les antagonistes devraient respecter. Malheureusement la guerre dont la RDC est victime est une guerre d’extermination où tous les coups sont permis. Les agresseurs abordent ces conflits de manière très compétitive avec la grande violence cherchant à toucher l’âme même du peuple congolais, son avenir qu’est l’enfant.

Ayant compris que la jeunesse est l’avenir de la nation congolaise, ils s’attaquent aux jeunes , surtout aux enfants. Les statistiques tirées des enquêtes de l’UNICEF nous renseignent sur le drame que vivent les enfants dans les zones occupées par les troupes d’occupation. Le viol d’enfants a atteint un record inégalé car cet organisme international sonne l’alarme en publiant ces chiffres qui s’élèvent pour les seuls mois de janvier et février 2025 à 45 pour cent des 10000 cas de viol et de violences sexuelles signalées.

Les violences sexuelles perpétrées contre les enfants ont atteint ce niveau, car elles sont utilisées comme une arme de guerre selon l’UNICEF contre la RDC. Un enfant est violé toutes les 30 minutes dans les provinces de l’ITURI et du Nord KIVU, nous signale le porte-parole de l’UNICEF.

Le Cercle d’étude pour la protection de l’enfant et la famille,en sigle CEPEF, par le canal de son président Zagor Mukoko Sanda, a l’obligation, en conformité avec sa mission de dénoncer ces abus et violences dont les conséquences sont de plusieurs ordres. L’appel est lancé à la Cour pénal international (CPI) et aux États signataires des textes légaux internationaux  pour la protection de l’enfant à user de leur influence pour protéger cet enfant dans les zones des combats en RDC.

En effet, à part le coût humain mesuré par le nombre de décès, de déplacés, les sans – abri, les personnes qui ont faim dont la plupart sont les enfants et les femmes, la guerre a aussi un coût psychologique qu’on ne peut pas mesurer quantitativement. Ce qui est sûr, ces personnes, enfants ou adultes, victimes ou témoins des violences de la guerre ne sortent pas indemnes.

Les enfants sont souvent victimes des viols, témoins des meurtres de familiers, enrôlés de force dans les groupes armés. Cette situation provoque des stress permanents à la longue, liés à la peur d’être violé, tuer ou voir mourrir un proche. Ces conflits armés amènent des déchirures sociales : les familles sont séparées, source du phénomène « Enfant non accompagné » ; les enfants enrôlés dans les groupes armés n’arrivent pas à s’adapter à une vie sans guerre et se versent dans le banditisme armé.

Les conflits armés sont aussi à la base de la perte de savoirs et pratiques culturelles de certaines populations. Ce qui amène la pauvreté spirituelle, car les victimes, enfants ou adultes, ne savent plus distinguer le bien du mal. La perte du sens de la vie, les valeurs qui fondent la communauté.

Devant tous ces abus, il est grand temps de saisir les instances compétentes et soutenir le pouvoir légal pour restaurer la paix ,source de cohésion sociale et de développement de toute nation.

Magalie Mukoko Zanga
Cellcom/ CEPEF

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