Le conflit entre les ethnies Teke et Yaka, au territoire de Kwamouth dans la province de Maï-Ndombe, a occasionné des déplacements internes de la population de cette partie de la République démocratique du Congo. La plupart de ces rescapés des violences, ont rallié la ville de Bandundu, chef-lieu de la province de Kwilu, où ils vivent dans des conditions déplorables.
Selon le mémorandum des délégués de ces déplacés adressé au gouverneur du Kwilu, cinquante-deux d’entre eux sont décédés, de septembre 2022 à ce jour, dans la ville de Bandundu. C’était à l’occasion du lancement officiel de la campagne de vaccination contre la poliomyélite organisée sur leur site, que les déplacés de Kwamouth ont fait part à l’autorité provinciale des conditions minables qui les exposent à la mort.
« Avec beaucoup de difficultés que nous connaissons ici dans notre site, nous avons déjà enregistré 52 cas de décès, avec beaucoup d’enfants souffrant de la malnutrition. Nous, déplacés, sommes devenus un objet de moquerie dans la ville de la province du Kwilu, se sont-ils plaints.
Ils ont énuméré parmi les causes la malnutrition chez les enfants et le manque d’accès aux soins de santé appropriés en cas des maladies. Sans oublier la promiscuité occasionnant certaines maladies liées à la saleté.
À travers leur memo, les délégués des déplacés ont sollicité de l’aide,au gouverneur, notamment les moyens de déplacement en vue de retourner à leurs villages, où règne actuellement une certaine accalmie.
Ils ont expliqué les difficultés économiques auxquelles ils font face dans ce site où ils sont logés: « Les mamans quittent les pavillons à 5 heures pour aller chercher ne fût-ce que 3000 FC pour survivre. Son excellence, ça fait mal. Nous vous demandons, après cette séance, de passer dans le pavillon six voir l’état d’un enfant de cinq mois qui souffre de la méningite, et vous allez fuir devant le manque de moyens ».
Ce cri d’alarme doit également interpeller le gouvernement central afin de venir au secours de ces déplacés qui vivent dans une précarité indescriptible depuis leur déplacement vers la ville de Bandundu, à Kwilu.
Joseno Nseka