Les 350 participants aux états généraux des forêts qui se sont clôturés mardi 23 janvier à Kinshasa, ont recommandé, entre autres, la mise en place d’un agenda devant aider le pays à se doter d’une politique forestière appropriée. Ces assises de 5 jours ont connu la participation de près de 350 séminaristes, experts et autres personnalités du secteur de l’environnement.
«Le potentiel environnemental que regorge la RD-Congo notamment, la forêt nous donne en même temps la possibilité d’être responsable de ce secteur. Nous allons protéger nos forêts, c’est vrai, parce que nous avons besoin de l’oxygène mais nous avons aussi besoin du pain, c’est-à-dire, lier le pain et l’oxygène. La protection des forêts n’empêche pas la gestion durable. La plus importante, c’est la durabilité et la responsabilité que nous avons à gérer ces ressources», tels sont les propos de Madame Eve Bazaïba Masudi, ministre d’Etat, ministre de l’Environnement et Développement Durable, prononcés au cours de la cérémoniale de clôture des Etats Généraux des Forêts, intervenue le mardi 23 janvier 2024, au Centre Catholique Nganda.
Pour la Patronne de l’Environnement et Développement Durable, c’est la première fois que le pays va se doter d’un document et d’une politique forestière nationale. « Nous en avons la possibilité de consentir des sacrifices, pour répondre à l’appel de l’humanité qui demande l’implication de tout le monde pour sauver cette humanité à travers la protection de ces ressources tout en sachant que nous vivons dans la forêt et de la forêt », a-t-elle précisé. Et de renchérir : « Il est donc réaliste pour les Congolais de réfléchir pour une bonne politique forestière qui va, à la fois, protéger les Congolais, les propriétaires de ces forêts ainsi que l’humanité toute entière ».
A en croire Madame la ministre d’Etat, Eve Bazaïba, la tenue de ces états généraux des Forêts répond à l’une des recommandations de la Conférence Nationale Souveraine de 1991. Depuis des décennies, aucun de tous les gouvernements qui se sont succédé au pays, n’a daigné organiser de telles assises. Il fallait attendre l’avènement du chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour rendre effectif ce grand forum qui a débattu sur plusieurs thématiques avec des recommandations s’y rapportant.
Les objectifs assignés à ces assises sont multiples et variés. Il s’agit entre autres, de lever des options fondamentales susceptibles d’insuffler une nouvelle dynamique dans le secteur forestier dont la contribution au budget national reste encore faible ; fournir les informations relatives aux écosystèmes forestiers, notamment aux données de productions forestières : contribuer à la réalisation d’un diagnostic complet de l’état des lieux de la gestion des forêts ; élaborer une vision prospective (politique forestière nationale) de gestion durable. Celle-ci devrait servir entre autres, à la révision du Code forestier ainsi qu’à l’élaboration des plans et stratégies du secteur etc.
J-P Ebonga