Circulation routière: Les sens uniques asphyxient les usagers

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Qui sont les experts qui ont concocté le plan nauséeux et nauséabond des sens uniques dans les artères déjà bondés et impraticables de Kinshasa ? Sont-ceux du ministère provincial ou central des Transports ? Ou ceux du CNPR (Commission nationale de prévention routière) ?

Dans tous les cas, ces « fameux experts » ont tout l’aire de ne pas maîtriser la géographie routière de la capitale congolaise. Sinon, ils n’auraient pas imaginé un plan aussi foireux qui, au lieu de fluidifier la circulation à Kinshasa, la rendent encore plus compliquée.

Le tarif du transport multiplié par quatre ou cinq

Les conséquences les plus désastreuses de cette nouvelle configuration routière (temporaire, nous le croyons) sont la multiplication des embouteillages et la hausse du tarif du transport. Un conducteur de taxi-bus desservant la ligne Boulevard (du 30 juin s’entend) et Pompage s’explique sur cette hausse : « Les usagers de nos moyens de transport ne doivent pas s’en prendre à nous. Pensez donc, un trajet que normalement j’effectuais en moins d’une heure en temps normal, je mets trois ou quatre heures. Combien de courses dois-je faire pour atteindre le versement quotidien ? Voilà pourquoi, nous ajustons nos prix en fonction de la durée du trajet ».

En plus de ce fait, les embouteillages sont devenus encore plus virulents qu’avant, à cause du mauvais quadrillage routier de la capitale. Il n’est pas rare de quitter la ville pour rond –point Victoire et de passer deux heures dans un taxi-bus, sans aération, sans ventilation et aux banquettes défoncées, sur des artères où la grande gymnastique des chauffeurs est d’éviter les nids de poule, les mares formées par les pluies.

Le plus scandaleux dans cette histoire de « sens uniques » créés de toutes pièces par des « ignorants » de la cartographie routière de Kinshasa est le laxisme des responsables des services de Transports. En effet, ils ne savent pas peser de tout leur poids pour faire respecter aux conducteurs le tarif normal de la course. On ne sait même pas si l’administration Daniel Lubaki a déjà « pondu » un tarif pour les couses sur les différentes destinations.

Où est passé Transco ?

Les bus de la société publique Transco, dont on nous a rebattus les oreilles avec les gains que les usagers trouveront, sont devenus pratiquement invisibles sur les routes défoncées de Kinshasa. A peine, en voit-on un de temps et en temps et plein à craquer. Des informations glanées auprès des travailleurs de cette société, il appert que beaucoup de bus, faute de pièces de rechange (pneus et autres éléments de moteur) sont aujourd’hui hissés sur des pierres ou carrément déclassés. L’opinion aimerait aussi que l’Inspection Générale des Finances se penche sur le cas de Transco dans sa gestion. Cette société est à plus d’un titre importante pour le quotidien du Kinois et mérite qu’on planche sur son fonctionnement. Sous d’autres cieux, on renouvelle fréquemment le charroi automobile des sociétés étatiques des transports sans attendre que ses véhicules rendent l’âme pour penser à leur remplacement.

En ces jours d’approche de la fin de l’année, tout ce que l’on peut dire est que la population est asphyxiée par la hausse du prix du transport. Si cela est conçu comme l’amélioration des conditions de vie du Kinois en particulier et du Congolais en général, alors nos dirigeants ont tapé à côté.

Kalume Ben Atar

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