Sauf imprévu ou peaux de banane de dernière minute, la salle de spectacle Show sur le boulevard du 30 juin va célébrer la naissance d’un nouveau né dans le monde des partis politiques congolais. Il s’agit de LGD (Leadership et gouvernance pour le développement) de l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon.
Les dés sont donc jetés. Matata Ponyo, ancien cacique du PPRD, vient donc de sceller officiellement la rupture d’avec le parti anciennement au pouvoir de l’ancien président de la République Joseph Kabila Kabange. Jusqu’ici, le Premier ministre honoraire n’avait pas déclaré l’abandon du navire PPRD, du moins officiellement, quand bien même les observateurs de la scène politique congolaise subodoraient sa défection.
C’est désormais chose faite et accomplie. En 2023, la population congolaise en général et les électeurs en particulier devront s’habituer aux trois lettres de ce nouveau parti qui se veut « une école d’excellence ». Avis aux opportunistes de tous genres et aux vagabonds politiques. Leur place n’est pas dans le LGD, même si son président fondateur et autorité morale (comme il est de coutume d’appeler les géniteurs des partis politiques en RDC) déclare que sa formation est ouverte à tous et chacun sans discrimination.
Pour ceux qui connaissent Matata Ponyo, sa rigueur, son sérieux et ses moyens financiers plaident pour que LGD figure dans un court laps de temps parmi les partis politiques les plus en vue. D’ailleurs, Matata n’a pas à se tracasser pour chercher une base solide à Kinshasa ou en provinces. Nombreux sont ceux qui vont adhérer en masse à ce nouveau parti politique ne fût-ce que pour le sérieux de son géniteur. La province du Maniema lui est déjà acquise, notamment dans les milieux des jeunes. D’autant plus que ses réalisations dans cette province plaident pour Matata.
Le sénateur Matata Ponyo veut participer activement à la politique en 2023, n’en déplaise à ses ennemis, très nombreux dans les milieux de la présidence de la République. On apprend déjà que l’annonce de la création de son parti politique n’est pas du goût de certains caciques qui poussent la justice à réactiver une affaire déjà remisée dans les tiroirs par la Cour constitutionnelle.
Ce qui serait une entorse sans pareille à la justice. Et à l’Etat de droit dont se vante la RDC actuellement. Mais, le train du LGD est déjà sur les rails. Qui va l’arrêter au risque de passer pour un empêcheur de tourner en rond ?
Kalume Ben Atar
La rédaction