Selon l’information publiée par nos confrères d’Actualité.cd, des tensions ont été observées, ce lundi 18 septembre 2023, à Goma, dans la province du Nord-Kivu, suite à la décision d’inhumer plus de 50 victimes du carnage de la marche du 30 août dernier. En effet, les familles éplorées et les avocats de la partie civile se sont opposés farouchement au gouvernement provincial.
Ils ont exigé un report des obsèques. « Nous demandons au gouvernement de reporter ces funérailles, organisées sans la consultation des familles des défunts », ont déclaré les familles des victimes.
Pour respecter les morts et leurs croyances issues du » judaïsme messianique » les familles des victimes et leurs proches demandent d’honorer les leurs selon les rites spécifiques à leur foi. Elles demandent également une identification des disparus, qui selon eux, sont mal conservés à la morgue du camp Katindo.
« On aurait voulu voir une harmonie entre les autorités pour offrir un endroit digne à nos proches qui nous ont précédé, conformément à nos croyances » insiste le collectif. Ils font aussi état d’environ 70 familles toujours à la recherche de leurs êtres chers, dont certains seraient portés disparus.
Le 17 de ce mois, le gouvernement avait informé, dans un communiqué, de la décision d’enterrer les victimes ce lundi. Deux jours plus tôt, la cour militaire du Nord-Kivu avait ordonné la levée des corps en vue d’un enterrement.
Cette information sur la toile a poussé les familles dans les rues de Goma, Elles ont cependant été dispersées par la police par des gaz lacrymogènes.
A savoir que les victimes membres de la congrégation messianique Uwezo wa Neno Wazalendo, avaient été tués par l’armée le 30 août dernier à Goma. Ils s’apprêtaient à clore une prière, nommée salasini salasini, et avaient prévu une manifestation pacifique pour demander le départ de la Monusco, le tout dans le cadre de ce qu’ils considèrent comme une lutte pour l’indépendance de la RDC. »
Bertrand Sadila/Stagiaire
