CAN-CIV: La CAF veut voir clair sur l’incident entre Mbemba et Regragui

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L’après match entre la RDC et le Maroc, soldé sur le score de 1-1, a donné aux spectateurs et téléspectateurs une scène désolante, à la limite honteuse. La bagarre généralisée qui a éclaté entre le camp marocain et celui congolais, fait maintenant l’objet d’une enquête de la part de la Confédération africaine de football (CAF).

La rencontre de la 2e journée opposant les Léopards de la RDC aux Lions de l’Atlas du Maroc a été riche en spectacles, mais dont certains spectacles ont été impropres à regarder. Au-delà de l’enjeu, ce match avait aussi un goût de revanche et de confirmation de la suprématie entre ces deux pays qui sont jusqu’à ce jour en parfaite égalité sur les matchs joués (4nuls et 1 victoire de part et d’autre).

C’est le dimanche 21 janvier dernier, à 14h à San Pedro, sous un soleil accablant, que les Congolais ont affronté les Marocains. Les premiers avec un seul point, devaient gagner pour bien se positionner, par contre les seconds avaient besoin de 3 points pour se qualifier et « passer à autre chose« , avait laissé entendre Walid Regragui, entraîneur de la sélection marocaine.

Une rencontre intense. Le Maroc mène un but à zéro dès l’entame de la première période grâce à la reprise du défenseur du Paris Saint Germain, Achraf Hakimi sur un corner obtenu à la première minute du jeu. Les Congolais sont en retard, ils doivent rattraper l’adversaire au marquoire. Vers la fin de la première mi-temps, l’avant-centre de la RDC, Cedric Bakambu rate son penalty devant le portier Yasin Bonou. 1-0, en faveur des Lions, c’est le score de la première partie.

Motivés et ayant à cœur l’envie d’honorer leur peuple, les Congolais ont regagné le terrain plus que déterminés et très mordants à battre les demi-finalistes du récent Mondial. Avec les entrées de Meschak Elia, Silas Katompa et Fiston Mayele, l’atmosphère va totalement changer. Le Maroc est malmené par une équipe de la RDC totalement métamorphosée : solide, physique, tactique et rapide, mais qui pêche dans son dernier geste. Vers la 76e minute, la défense marocaine finit par céder à la vitesse de l’attaquant de Youngs Boys, Elia qui trouve Silas dans le grand carré : c’est l’égalisation. Juste deux minutes après, les Congolais ont été à deux doigts de renverser les Marocains.

Regragui pète un câble
C’est une scène surréaliste pour l’entraîneur marocain Regragui dépassé par les événements du terrain: son Maroc est mal en point. Alors que les deux équipes entamaient les dernières minutes du temps additionnel, le capitaine de la RDC, Chancel Mbemba est touché au pied et se tort de douleurs. Malgré la décision de l’arbitre qui envoyait le joueur congolais en dehors du terrain pour se faire soigner, le refus d’obtempérer du milieu central va lui coûter un carton jaune.

Fin du match, début de la bagarre
Au sifflet final de l’arbitre central, le capitaine de la RDC, Chancel Mbemba s’agenouille pour faire sa traditionnelle prière : « je glorifiais mon Dieu« , avait confié le Léopard. Mais, il va se faire interrompre par le coach marocain qui le salue au premier acte. Sans en faire un problème, le sociétaire de l’Olympique de Marseille a répondu à la salutation de Regragui avec une petite accolade. Suprise: Regragui ne lâche pas la main de Chancel Mbemba, et se met tout de suite à le sermonner. Face à cet agissement, le joueur congolais va aussi s’énerver et se retirer après quelques échanges des mots.

Les joueurs marocains ne voulant pas que le débat en reste là, vont se mettre à courir après Mbemba qui se fera secourir par ses coéquipiers empêchant les Marocains de toucher leur capitaine. Pris par la main, Mbemba est éloigné de l’aire de jeu pour le vestiaire, dommage qu’il se fera poursuivre par le joueur En Nesri en furie et prêt à en découdre avec le Congolais. Heureusement que l’attaquant marocain se fera stopper par son compatriote Yasin Bonou, mais les autres joueurs du Maroc viendront eux attiser davantage la flamme. Après quelques minutes de tension, tout le monde finira par reprendre ses esprits.

Le nœud du problème
Le coach du Maroc, Regragui aurait proféré une insulte à l’endroit du capitaine Mbemba : « regarde-moi, con », commentent plusieurs médias sur les propos qu’aurait tenu Regragui sur Mbemba. Lui-même, Chancel Mbemba sans entrer dans les détails a déclaré à la presse : « je ne croyais pas que ce mot là allait sortir de la bouche du coach (…) lui-même va parler« , avait dit Chancel Mbemba à la presse.

De son côté, l’entraîneur marocain a justifié cette scène par le fait de l’adrénaline qui aurait, selon lui, poussé le joueur congolais à réagir par la colère. « Je regrette qu’on n’a pas donné une belle image ni nous, ni la RDC« , avait déploré Walid Regragui qui, par ailleurs, continue à démentir d’avoir tenu des propos racistes à l’endroit du joueur congolais.

L’affaire entre les mains de la CAF
A ce jour, la CAF qui était silencieux, a pris sa décision : une enquête est ouverte contre la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) et la Fédération Congolaise de Football (FECOFA) suite aux incidents survenus à la fin de la rencontre entre le Maroc et la RDC, lors de la deuxième journée de la CAN, Côte d’Ivoire 2023, peut-on lire sur une note de l’instance faîtière africaine.

Des sanctions seront probablement tombées à l’issue de cette enquête, mais qui sera reconnu fautif ? Dossier à suivre.
Joseph E. Nseka

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