Bilan 2023

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USN : Ensemble de Katumbi avec un pas dedans, un autre dehors

La fin du mariage Front commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le Changement (CACH) , a donné naissance à l’Union sacrée pour la nation (USN). Cette dernière a servi de sauvetage pour plusieurs anciens collaborateurs de Joseph Kabila, échappant de justesse au fameux « déboulonnement » de l’ancien régime politique mis en marche par Félix Tshisekedi.

C’est comme ça que Sylvestre Ilunga Ilunkamba et son gouvernement se sont vus foutre à la porte, laissant place au gouvernement Sama Lukonde dit  «des Warriors ». Le second, Lukonde, a mis dans une même boite diverses  couleurs et tendances politiques avec des partis bien côtés et ceux dits « partis mallette ». L’objectif primordial étant de transcender les idéologies politiques pour servir d’abord le peuple.

Malgré cette union, l’Union sacrée pour la Nation semble n’est pas être durement soudée. Pourtant ils se sont partagé des postes (ministères, entreprises du portefeuille, etc), mais certains d’entre eux continuent à critiquer la gestion du pouvoir. Sur ce point, l’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi en a l’expertise.

Pendant qu’il a aligné ses pions dans des hautes institutions du pays à l’exemple de la Vice primature chargée des Affaires étrangères, Katumbi et ses adeptes se sont montrés très tranchants envers le régime Tshisekedi dans leurs interventions médiatiques. L’attitude du parti Ensemble de jouer le chaud et le froid commence à déplaire à certains membres de l’USN notamment ceux du parti présidentiel, Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS).

Par contre, Jean Pierre Bemba, qui fait aussi partie de cette méga plateforme, se montre loyal et bon allié. Il l’a prouvé lors de ses activités politiques où il demandait clairement à ses adeptes de soutenir les initiatives du chef de l’Etat actuel.

RAS-LE-BOL DE KABUYA

Devant l’opacité du parti Ensemble qui affiche un comportement d’opposition pendant qu’il participe à la gestion de la Res publica, Augustin Kabuya, président ad intérim de l’Udps a exprimé son exaspération. Dans sa réplique, Kabuya requiert, sans aller par le dos de la cuillère, le départ du parti cher à Moïse Katumbi. Avec comme conséquence : le retrait des membres d’Ensemble de la gestion du pays.

« Je pouvais comprendre si ce discours-là venait de Lamuka ou du FCC, mais Ensemble est avec nous au pouvoir et profite des institutions. Quand on convoque les réunions de l’Union sacrée, ils ne viennent pas », fustige le numéro un de l’Udps, qui ajoute : « ils doivent quitter le gouvernement pour nous permettre de bien les identifier ».

TSHISEKEDI L’UNIQUE REDEVABLE ?

La réaction d’Augustin Kabuya n’a malheureusement pas laissé les observateurs congolais indifférents. Nombre parmi eux pensent que malgré la présence de Katumbi et d’autres leaders politiques dans l’Union sacrée, Félix Tshisekedi portera seul son bilan enfin de son mandat. « C’est lui qui choisit ses collaborateurs, par conséquent il sera l’unique redevable devant le peuple en 2023 », soutiennent-ils.

Si l’on tient compte du point de vue de ces observateurs, Félix Tshisekedi, en sa qualité de président de la République et garant du bon fonctionnement des institutions du pays, doit prendre des mesures draconiennes pour bien faire tourner la machine gouvernementale. Même s’il croit fermement à sa réélection en 2023, il a tout de même l’intérêt de bien jouer ses dernières cartes à travers notamment le programme de développement de 145 territoires piloté par le Premier ministre, Jean Michel Sama Lukonde.

Quant au cheminement avec l’Ensemble au sein de l’Union sacrée, seul l’avenir en sait plus que les devins. Car, disait un penseur : « la politique n’a pas de morale ».

Enock Nseka

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