La compagnie nationale Congo Airways avait annoncé, dimanche 10 septembre dernier, l’interruption momentanée de ses activités dès le début de cette semaine sur toute l’étendue nationale. Cette décision est intervienu dans un contexte où l’on assiste à une forte demande de trafic aérien en République Démocratique du Congo. Une fin triste pour cette grande société qui presageait un bon avenir.
D’après plusieurs sources, la société créée en 2014 et qui disposait de 4 aéronefs (deux A320 et deux Q400) est au bord de la faillite. Pour l’instant, aucun avion n’est en mesure de desservir 80 millions des congolais. Certains experts estiment que cette situation aurait été évitée, si le plan de restriction annoncé depuis 2019 avait été exécuté à la lettre.
La société a aussi connu une histoire sombre. En mai 2021, à l’issue de sa mission de contrôle de gestion effectuée à Congo Airways, l’Inspection Générale des Finances (Ig) a relevé des pertes et manques à gagner allant 19,2 millions USD. Une autre enquête, menée en 2022, a confirmé la continuité des mauvaises pratiques, malgré le changement des gestionnaires.
Selon l’IGF, chaque mois, 1,5 million de dollars américains auraient été prélevés sur le montant destiné à l’achat de carburant, pour revenir au ministère de l’Économie. Selon cette enquête de l’IGF, la rétribution se faisait entre plusieurs personnalités de différents horizons, dont des responsables d’ONG qui prétendent promouvoir la bonne gouvernance, explique une source.
JPE
