Après l’échec du M23 pour la déstabilisation de la RDC

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Rwanda President Paul Kagame attends a press conference on the sidelines of the World Economic Forum (WEF) annual meeting in Davos on May 25, 2022. - US pharmaceutical giant Pfizer stated it would sell its patented drugs at a not-for-profit basis to the world's poorest countries, as part of a new initiative announced at the World Economic Forum in Davos. (Photo by Fabrice COFFRINI / AFP)

Kagame veut manipuler des anciens Tshisekedistes et autres…

La tournure qu’ont prise les événements dans la guerre contre les terroristes du M23 parrainés par le Rwanda, a obligé leurs parrains, contraints à la négociation à Luanda, à changer le fusil d’épaule. Ils misent désormais sur une « cinquième colonne » constitué des anciens Tshisekedistes et personnalités en vue de la Société civile.

La classe politique étant friande des espèces sonnantes et trébuchantes, tout est possible quand on voit les retournements de casaque de ces derniers jours, sur fond d’une volonté farouche de s’enrichir rapidement et facilement, comme sur un coup de baguette magique. Le pouvoir en Afrique n’est-il pas le moyen le plus facile pour se donner un embonpoint avec les fictifs, les surfacturations, les sous-facturations, les commissions sur les marchés publics, les pas de porte, la corruption, le trafic d’influence… Tout y passe et les ennemis de la république connaissent l’anatomie de la classe politique depuis l’indépendance jusqu’à ce jour.

En effet, comme par un concours des circonstances, des personnalités remarquables et influentes sur le plan populaire se sont vu confier la mission de saquer systématiquement l’image de marque du Chef de l’Etat dans l’opinion.

REVELATIONS

Du jour au lendemain, des acteurs politiques et de la Société civile désormais dans l’opposition se sont annoncés dans les médias avant de faire des révélations troublantes contre la personne du chef de l’Etat et son parti, l’Udps. Cette situation inouïe mérite d’être scrutée avec des yeux d’analystes pour ne pas assister comme un spectateur à ce combat d’éléphants, dont le Congo pouvait bien s’en passer et qui profite en premier lieu à ses ennemis.

Pour Bitakwira, le comportement de Jean-MarcKabund, président du parti Alliance pour le changement, ressemble à de «l’infiltration car elle faiblit l’armée, décourage l’opinion nationale et l’amène à oublier la guerre. Car l’ennemi a plusieurs armes : la démobilisation, le découragement… ». C’est ce que dénonce cet ancien ministre du Développement rural, originaire du Sud-Kivu, craignant que ces acteurs jouent le jeu des ennemis de la République. Pour lui, Jean-Marc Kabund est allé plus loin que l’opposant sud-africain Julius Malema.

AGRESSION

Quant à Franck Diongo du MLP, autrefois soutien du régime, Justin Bitakwira estime qu’il a choisi un mauvais moment où le Congo est agressé à l’Est pour s’aligner dans le camp de l’opposition. Franck Diongo a, devant la presse, dénoncé les faiblesses de l’actuel gouvernement particulièrement sur le plan social où le changement est confronté à des vents contraires (Covid-19, Guerre en Ukraine), mais surtout par le management des ressources publiques.

De son côté, le Prix Nobel de la paix, Denis Mukwege, très influent dans l’espace des Grands lacs, avec son hôpital de Panzi a également donné de la voix cette semaine. Pour actualité.cd, Le médecin congolais Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege, a exprimé, mercredi dernier, ses craintes sur la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, estimant que la « diplomatie » du président Félix Tshisekedi contribue à « l’aggravation de l’instabilité ».

INSTABILITE

« La diplomatie régionale du président de la RDC nous mène objectivement vers une prolongation et une aggravation de l’instabilité » dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, a déclaré M. Mukwege cité dans un communiqué.

Le Dr Mukwege, soutient actualité.cd, a fait cette déclaration après « l’annonce du déploiement de la force régionale de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC) » dans l’est de la RDC où plus d’une centaine de groupes armés sont actifs. Une déclaration pas très bien accueillie dans les milieux gouvernementaux où on se bat bec et ongles pour ramener au bercail les brebis égarées dans les mouvements rebelles (la centaine).

VOLEE DE BOIS

Sans attendre, cette volée de bois vert consolide les appréhensions de l’opposition menée par le FCC et Lamuka, qui se frottent les mains de voir leurs rangs gonflés en prévision de futures élections prévues en 2023.La Force régionale de la CEEA attendue ne comprend pas en son sein les éléments de l’Armée rwandaise considérée comme juge et partie. Une manière de préparer négativement les populations à ne pas prêter main forte à cette force déterminée à faire mieux que la Monusco dénoncée pour sa torpeur au moment où elle dispose de tous les moyens matériels et logistiques pour pacifier l’est de la RDC.

Comme on le voit. Le bal des chauves ne vient que de commencer. Plus les élections approchent, plus on assistera à des trahisons, reniements… propres à la scène politique congolaise où les intérêts du pouvoir trônent sur tout. Vu sous cet angle, la recomposition de la scène politique est inévitable tant les plateformes politiques ont montré leurs limites et ne servent qu’à partager le « gâteau » après quoi vient le déluge.

J-P Ebonga

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