Après des révélations graves à propos de la Police Le commissaire principal Junior Mboso Kazadi jette l’éponge

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Au moment où la ville-province de Kinshasa traverse une période d’insécurité inquiétante, accentuée par des actes de braquage et le phénomène Kuluna, le commissaire principal de la police nationale congolaise (PNC)et SD de la Légion nationale d’intervention (LNI), Junior MbosoKazadi a fait des révélations graves sur le fonctionnement de ce service de sécurité, après un probable refus d’acceptation de sa démission.

Dans une vidéo publiée en boucle sur les réseaux sociaux, cet officier de la police dit démissionner de son poste pour éviter de participer à « un génocide » suite aux comportements indignes de certains policiers qui, à l’en croire, protègeraient des criminels, bandits et autres malfaiteurs.« Le Chef de l’Etat veut que les choses changent, mais les choses ne changent pas », a-t-il regretté.

Le commissaire principal Junior MbosoKazadi a également remisen cause la politique d’attribution des fonctions au sein de la police, laquelle, soutient-il, ne tiendrait pas compte des compétences.« Dans cette police, on ne veut pas donner du travail à ceux qui veulent vraiment mettre fin à cette criminalité. On ne veut pas donner des fonctions adéquates aux gens qui ont des capacités, mais on laisse fonctionner la police avec des gens qui sont nullement capables de résoudre ce fléau », a déclaré cet officier de la police.

Sans langue du bois, il a affirmé que les criminels bénéficieraient de la protection au sein de la police. «L’insécurité qui règne dans la ville-province de Kinshasa est une affaire dramatique. (…) les criminels, aujourd’hui, sont en puissance dans ladite ville et un peu partout à travers la République démocratique du Congo, suite à leur alliance qu’ils ont fait dans la police.Les policiers les protègent ».

Il a déploré la libération des criminels et gangs qui, pourtant, ont été arrêtés et condamnés par la justice. « Lorsque vous les arrêtez, vous les mettez aux dispositions de la justice, ils disparaissent des districts et des commissariats. J’ai des exemples et des vidéos que je peux montrer, où des gens qui ont été condamnés dans des audiences foraines, sont aujourd’hui en liberté. », a avoué l’officier MbosoKazadi, avant d’ajouter : «on leur pose la question : qui vous a libéré ? On m’a libéré par le commandant de district, à l’Ipkin ; alors, c’est un peu décourageant. ».

Selon lui, des données erronées seraient transmises à la haute hiérarchie de la police, dontles opérations de bouclagenon ciblées, laissant des véritables malfaiteurs à la liberté. « Si ce sont des opérations ciblées, qu’ils vous présentent comme nous l’avons fait dans ce bureau ici. Telle personne a tué telle personne, voici le plaignant ; telle personne a coupé le bras de telle personne, voici les plaignant », a-t-il lancé un défi à l’endroit de ses collègues.

Par ailleurs, il est satisfait de son travail abattu durant l’exercice de ses fonctions, lequel a conduit à des condamnations d’une trentaine de gangs opérant dans le district de la Funa. Mais, il dit déplorer leur libération. « Nous avons démantelé le trafic des faux billets, la dame est dehors et elle continue de travailler. Alors nous, ça ne nous arrange pas de continuer dans ce système-là, voilà pourquoi moi, je démissionne de la police », s’est justifié le commissaire principal  Junior MbosoKazadi.

Il faut le souligner que sa sortie a suscité un débat au sein de l’opinion publique aussi bien sur ses révélations concernant le fonctionnement de la police que sur son accession au grade d’officier de la police.

EnockNseka

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