Après avoir quitté le camp de la majorité présidentielle

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Kabund ne satisfait pas toute l’opposition 

La traversée de Jean-Marc Kabund, de la majorité présidentielle à l’opposition, ne met pas tous les opposants d’accord. Celui, qui a été un fidèle serviteur de l’actuel régime, a fini par enfiler le costume de l’opposition. Mais, il lui faudra peut-être attendre pour convaincre ses pairs sur son nouveau positionnement.

Car, tous les coups et toutes les mises en scène sont possibles dans la politique en République démocratique du Congo. Un politicien peut dire « oui » le matin, pour dire « non » à midi enfin revenir sur son « oui » le soir. Certains politiciens qualifient cette pratique nomade de la « transhumance politique ».

Donc, c’est pour avoir la confirmation sur la sincérité de sa conversion politique de Kabund que certains opposants préfèrent encore patienter pour lui tendre leurs mains. L’homme doit faire preuve d’un « être nouveau » avec un « langage nouveau »  totalement exorcisé de ses «esprits des critiques» envers les opposants de Tshisekedi.

C’est une posture avec laquelle il s’est habitué. Opposant, il l’était durant tout le règne du régime Kabila. A peine trois ans dans le pouvoir, le surnommé « maitre-nageur » a regagné la case départ. Il doit désormais composer avec Kabila, Matata, Fayulu, Katumbi, Muzito…Mais, bénéficiera-t-il d’un accueilli favorable avec le temps ? On n’en sait encore rien. Pour le moment, il n’y a visiblement que Franck Diongo, lui aussi séparé de l’Union sacrée, qui est ouvert à cheminer avec Kabund dans leur combat contre le régime actuel.

COMPASSION

Jusque-là, Jean-Marc Kabund peut bénéficier juste de la compassion d’autres opposants. Placé sous mandat d’arrêt provisoire des suites de sa sortie médiatique, quelques membres de l’opposition ont tout de même condamné la procédure l’ayant amené à l’arrestation.

Pour le secrétaire général du parti Nouvel Elan d’Adolphe Muzito, Blanchard Mongomba l’arrestation de Kabund est une « affaire familiale » qui ne concerne pas tous les congolais. Avant de poursuivre : « mais, n’empêche que nous puissions tout de même condamner la procédure telle qu’initiée (…) nous souhaitons que la justice puisse travailler en toute indépendance, qu’elle fasse son travail en toute indépendance ».

La fin justifie les moyens, dit-on. C’est peut-être en 2023 que l’on saura si Kabund pourrait servir d’allié de taille lors des tractations entre les partis ou plateformes politiques. Mais, au cas où il ne réussit toujours pas à convaincre d’autres opposants, arrivera-t-il à se faire de la place dans une sphère politique très combattive ? L’avenir nous dira plus…

Enock Nseka

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