Comme promis, la République démocratique du Congo a ouvert plusieurs fronts pour mener à bien sa guerre contre l’agression rwandaise et ses supplétifs dans la partie-Est du pays.
Ce mardi 20 mai 2025, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya a présenté, au Musée national, le document d’analyse sur les crimes graves et massifs perpétrés depuis l’occupation de Goma et Bukavu respectivement dans les Nord-Kivu et Sud-Kivu, par la rébellion du M23-AFC appuyée par les RDF.
A cette présentation, plusieurs personnalités ont marqué leur présence à savoir le Coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, Professeur Ntumba Luaba qui a travaillé sur ce document, ainsi que les membres du Gouvernement Suminwa notamment le Vice-premier ministre de l’Intérieur, Jacqueline Shabani, le Vice-premier ministre de la Défense, Guy Kabombo et la ministre des Droits humains, Chantal Chambu, et des conseillers principaux de la Présidence.
Devant ces différentes autorités étatiques, Patrick Muyaya Katembwe a appelé ses pairs à la vigilance, en dépit des avancées diplomatiques en cours. A l’en croire, l’activité du jour rentre étroitement dans cette dynamique de vigilance.
« Nous assistons à ce que je peux appeler une gouvernance par crime. Il ne se passe aucun jour sans que l’on ait des morts, des crimes commis contre des femmes, des enfants et contre des patients » , a révélé Patrick Muyaya Katembwe, à propos de la situation sécuritaire actuelle dans les zones sous occupation rebelle.
Ne pas baisser la garde
Dans un contexte où l’on sent un peu le relâchement dans la mobilisation populaire contre la guerre dans l’Est du pays, le ministre de la Communication secoue la population congolaise en interne et en externe. « Le Gouvernement avec ses partenaires ont entamé, suivant les dernières évolutions, la phase d’atterrissage d’un conflit qui dure 30 ans, avec des réccurences, évidemment, mais avec un toit de fond des habitudes de pillage » , a-t-il déclaré.
C’est pourquoi, le ministre Muyaya estime que c’est le lieu de revenir sur tous les détails entourant cette crise depuis plusieurs années et se focaliser sur l’horreur en réalité qui s’est passée à partir de la deuxième quinzaine du mois de janvier jusqu’à ce jour.
Selon Patrick Muyaya, cet ouvrage reprend l’essentiel de tous les crimes commis depuis plusieurs années. « L’essentiel, c’est ce que nous ne devons pas oublier » , a-t-il insisté.
Par ailleurs, Patrick Muyaya a souligné que ce document aborde aussi le point de la justice. « Il y a dans cet ouvrage un point qui est consacré sur la redevabilité. Parce que finalement, si nous pensons que nous pouvons continuer à sacrifier la justice au profit de paix, nous ne serons pas en mesure de créer des conditions de non-répetition de ces crimes » , a-t-il renchéri.
A l’occasion, Patrick Muyaya a aussi abordé les questions sur la violence et le pillage dans le parce de Virunga par le Rwanda et ses supplétifs. Des actes qui contribuent à la destruction de ce patrimoine mondial de l’UNESCO.
Micha Kisalasala