Professeur à l’Université de Kinshasa et ancien député national, Sam Bokolombe a engagé des poursuites contre la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et l’État congolais, pour l’invalidation « sans notification préalable » de ses suffrages à l’issue des élections législatives de 2023, sur la base d’allégations qu’il qualifie d’« infondées ».
La Ceni lui reprochait des faits de fraude électorale, de violences et de vandalisme – des accusations « non prouvées », selon lui – alors qu’il clamait son innocence sur les réseaux sociaux, avant de saisir la Cour constitutionnelle.
Ayant obtenu gain de cause en justice et blanchi de toutes les accusations, Sam Bokolombe réclame 12,5 millions USD à titre de réparation pour les préjudices subis, notamment moraux, matériels et professionnels. Notons que cette invalidation lui a coûté son siège à l’Assemblée nationale et a sérieusement entaché sa réputation.
En attendant le début de l’affaire devant le Tribunal de grande instance de la Gombe, prévu pour le mois de décembre prochain, l’ex élu de Basankusu (Équateur) attend que la justice soit faite et que le droit soit dit.
« Puisse le droit être dit, la justice être faite, et la vérité factuelle, la seule authentique in specie, triompher ! Mais le péché est la honte des peuples. Le pouvoir judiciaire est indépendant, et le juge est garant des libertés fondamentales. J’y crois », a-t-il écrit sur son compte X (ex-Twitter).
Tout comme Sam Bokolombe, plusieurs autres candidats aux dernières législatives ont vu leurs suffrages annulés pour fraude électorale. Ils ont été accusés tantôt de bourrages d’urnes, tantôt d’actes de vandalisme dans les centres de vote. Certains avaient saisi la haute cour pour être rétablis dans leurs droits. Aujourd’hui, Sam Bokolombe en sort victorieux, mais attend encore que la justice aille jusqu’au bout pour obtenir réparation des dommages subis.
E.N


