A cause des mauvaises expériences du passé

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Adolphe Muzito privilégie le programme politique au pouvoir

Adolphe Muzito n’est plus un visage à présenter dans la sphère politique congolaise. L’homme est connu non seulement pour avoir occupé le poste du Premier ministre au pays, mais aussi et surtout pour ses connaissances en matière politique qu’il partage à travers des forums et conférences. Depuis l’échec des tractations de Genève, et la brouille de la plateforme électorale Lamuka, le président du parti Nouvel Elan cherche à promouvoir une nouvelle approche politique basée sur le programme politique.

Ce lundi 9 janvier 2023, à Kisantu, dans la province du Kongo-Central, le leader du parti Nouvel Elan, Adolphe Muzito a échangé avec la presse locale sur la politique en RDC. Dans ses propos, Muzito se montre pessimiste sur la politique des alliances sans définir au préalable un programme commun à mettre en place.

 Il a déclaré de tirer des leçons de ses erreurs du passé pour avoir été dans les affaires publiques, aussi pour avoir conclu des alliances autour des personnes, plutôt que des idées. « Ma préoccupation est que je ne veux pas entrer dans une alliance de personnes comme nous l’avions fait à Genève », a déclaré Adolphe Muzito.

A Genève, c’était un bloc des acteurs politiques de haute facture qui était formé. Félix Tshisekedi, Martin Fayulu, Jean Pierre Bemba, Adolphe Muzito, Moïse Katumbi, Mbusa Nyamwisi, Freddy Matungulu, mais tous réunis pour un seul but : gagner le candidat du pouvoir. Cela, sans aborder le sujet de fond qu’est le programme politique commun que devrait porter l’heureux plébiscité.

Pour Muzito, cette alliance qui ne  vise qu’à gagner son adversaire sans avoir un programme politique en commun est une erreur qui les rattrape jusqu’aujourd’hui. « Nous nous mettons ensemble juste pour gagner notre adversaire sans dire qu’est-ce que nous allons faire quand nous aurons le pouvoir  en question, ça nous pourchasse jusqu’à ce jour », se reproche l’ancien Premier ministre, qui veut faire autrement pour cette fois : « je veux me mettre avec des gens sur base du programme. Avoir le pouvoir n’est pas mon objectif. Si je recours au pouvoir, c’est comme un moyen pour apporter ma contribution dans le développement du pays».

Adolphe Muzito n’a pas manqué comme dans ses habitudes s’en prendre aux dirigeants congolais. Il estime que ces derniers sont plus intéressés au pouvoir que ce qu’ils vont faire de ce pouvoir.

QUEL PROGRAMME POUR MUZITO ?

Toutefois ce n’est pas encore le moment de s’interroger sur les programmes politique des potentiels aspirants à la magistrature suprême, mais l’on peut toujours déceler quelques indices à travers le langage de chaque acteur politique. Sans entrer dans le fond de son propos, Adolphe Muzito a plus insisté sur l’appareil judiciaire congolais qu’il accuse d’être « instrumentalisé par le pouvoir politique ».

Le président du Nouvel Elan estime que la reforme des secteurs clés du pays à savoir la réforme foncière, minière et forestière doit être accompagnée des réformes sur plan judiciaire afin de réhabiliter le pouvoir judiciaire. La réhabilitation de la  justice, une piste du programme politique de Muzito ? L’avenir nous dira plus.

Enock Nseka

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