3è dialogue inter-congolais à Nairobi

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Félix Tshisekedi fixe à nouveau les conditions

  • Uhuru Kenyatta : accepter les sacrifices pour la paix et la sécurité  à l’Est de la RDC

Dans son discours prononcé, ce lundi, à l’ouverture des pourparlers de Nairobi entre les groupes armées et le gouvernement congolais sur la situation sécuritaire de l’Est de la RDC, l’ancien président du Kenya a insisté sur les efforts qui doivent être multipliés pour le rétablissement de la paix à l’Est du pays.

« Aucun effort ne doit être épargné pour rétablir la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC », a déclaré Uhuru Kenyatta. Il faut noter que le processus de paix de Nairobi, initié par la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), se tient dans l’objectif de rétablir la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo.

FELIX TSHISEKEDI FIXE A NOUVEAU LES CONDITIONS

Au cours de son adresse à l’occasion de l’ouverture des négociations directes entre la République Démocratique du Congo (RDC) et les groupes armés actifs dans l’Est de son pays, le président Félix Tshisekedi est revenu sur la question de la participation du mouvement du 23 mars (M-23) à ces pourparlers.

À cette occasion, Félix Tshisekedi a, de nouveau, rappelé la position prise par son gouvernement en rapport avec la participation du mouvement rebelle, soutenu par le Rwanda, à ces négociations. Pour Félix Tshisekedi, le M23 ne pourrait participer aux assises de Nairobi que « s’il se rétracte et accepte de quitter les zones conquises dans l’Est de la RDC ».

À en croire un participant à ces assises venu de l’Ituri, l’adresse du Président Félix Tshisekedi a soulevé une salve d’applaudissements des délégués venus de toutes les provinces de la RDC.

A l’issue d’un mini-sommet tenu à Luanda il y a quelques semaines, les participants avaient ordonné au M-23 de déposer les armes et se retirer des zones jadis conquises. Prenant acte de cet appel, le mouvement pro-rwandais avait plutôt souhaité rencontrer le facilitateur désigné de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) dans la crise rwando-congolaise.

M23 : D’ACCORD POUR UN CESSEZ-LE-FEU MAIS…

Les rebelles pro-rwandais du M23 ont annoncé qu’ils acceptent d’observer un cessez-le-feu alors que l’ultimatum leur lancé par les chefs d’Etat de la sous-région devrait expirer à 18h du vendredi 25 novembre. Cependant, ceux-ci n’ont exprimé aucune volonté de se replier vers leurs anciennes positions tel que recommandé.

Dans un communiqué signé par Bertrand Bisimwa, président du mouvement, le groupe armé s’est dit prêt à dialoguer directement avec le régime de Kinshasa afin de résoudre le conflit sécuritaire en cours à l’Est du pays. Mais, le sait-on déjà, le gouvernement congolais est catégoriquement opposé à des pourparlers avec le M23 qu’il qualifie de terroriste.

Toujours aussi menaçants, les rebelles se proposent de rencontrer Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) pour le dialogue de paix et de sécurité en République démocratique du Congo, dialogue qui devra réunir le gouvernement congolais et les groupes armés dans les tout prochains jours.

« La Direction du Mouvement du 23 mars a pris note du communiqué final de Luanda et remercie les dirigeants régionaux pour leurs inlassables efforts à trouver une solution pacifique au conflit en cours. Le M23 accepte le cessez-le-feu tel que recommandé par les chefs d’État. Cependant, il demande au gouvernement de Kinshasa de le respecter à son tour, faute de quoi le M23 se réserve le droit de se défendre. Le M23 sollicite une rencontre avec le médiateur et facilitateur afin de discuter des points qui le concernent dans ledit communiqué en vue de rétablir une paix durable », lit-on dans le document.

A noter qu’à l’issue du mini-sommet de Luanda le mercredi 23 novembre 2022, les chefs d’État ont demandé au M23 d’arrêter les hostilités et de quitter les régions sous son contrôle jusqu’à 18h du vendredi 25 novembre au plus tard. Les dirigeants sous-régionaux ont promis de recourir à la force pour l’y contraindre au cas où il n’obéirait pas.

Mais, dans plusieurs messages relayés par des responsables de ce mouvement, la rébellion a indiqué qu’elle maintiendrait ses positions actuelles en dépit de la sommation lui lancée. Toutefois, à la presse le vendredi à Goma, le général kenyan Jeff  Nyagah, commandant de la force EAC, a promis que ses troupes lanceraient des offensives si le M23 s’entêtait.

J-P Ebonga

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