Les coupures intempestives et/ou permanentes constatées sur tous les réseaux déconnexion à Internet sont dues au fait de la rupture de 2 câbles, WACS & SAT-3, de fibre optique dans le canyon du fleuve Congo, qui desservent une vingtaine de pays, sur des milliers de kilomètres.
Cette zone connue pour ce genre d’incidents se situe à une centaine de kilomètres au large de la frontière entre la RDC et l’Angola, mais « cette rupture a des effets sur les connections de plusieurs pays du continent, Namibie, Angola, Congo Brazzaville,
Bénin et RDC », indique l’IODA (Internet Outage Detection and Analysis) de la
Georgia Institute of Technology qui surveille en temps réel la qualité des connections internet dans le monde.
PLUSIEURS JOURS, VOIRE DES SEMAINES AVANT LA REPARATION
Lors d’un précédent double incident survenu dans la même zone en janvier et mars
2020, il avait fallu près d’une semaine pour réparer. Le temps que le bateau de l’opérateur français Orange Marine, actuellement en mission au Kenya, mettra pour arriver dans le bassin du Congo devrait être de plusieurs semaines ce qui devrait impacter particulièrement sur la connexion en RDC qui est principalement desservie par le câble SAT-3, South Africa Transit 3.
Contrairement à d’autres pays bien mieux connectés, ce nouvel incident arrive alors que la RDC attend la mise en service d’un nouveau câble, 2africa, à la capacité de débit bien plus importante, qui devrait aussi et surtout permettre, une amélioration de la vitesse des connexions et diminuer la dépendance des réseaux de la RDC en cas de pannes ou de coupures.
Les coupures des câbles sous-marins interviennent assez régulièrement, en 2009 puis en 2011, c’est au large des côtes béninoises que l’accident était intervenu à cause de l’ancre d’un navire.
Près de 450 câbles sillonnent le monde, ils alimentent ou relient les continents, personnes et économies à l’internet et peuvent déstabiliser le trafic vers les pays reliés.
«La réparation complète est prévue au 8 septembre», indiquent à TOP CONGO
FM, des sources des réseaux de télécommunications locales. Selon le plan de travail du câblier Léon Thevenin (nom du bateau dépanneur), le navire actuellement « toujours occupé avec des réparations au large du Kenya, ne rejoindra son port d’attache à Cape Town que vers le 22 août ».
Il ne devrait ensuite quitter Cap que le 25 août et être au large de la RDC, là où est située la rupture du câble WACS que le 31 août pour une réparation terminée le 8 septembre.
L’ARPTC RASSURE
« L’ARPTC suit cette situation avec une attention particulière et toutes les dispositions sont prises afin d’accompagner les opérateurs pour une meilleure prise
en charge des intérêts des consommateurs », annonce le président de l’autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo. Christian Katende rassure que « les opérateurs de télécommunications disposent de multiples capacités de redondance, une connexion à la fibre optique de secours notamment le backbone Snel Est-Ouest, allant de Kasumbalesa à Moanda, afin de maintenir le service ».
Depuis 5 jours, les connexions Internet dans plusieurs pays de la façade ouest africaine connaissent des ralentissements voire coupures intempestives et/ou permanentes du fait de la rupture de 2 câbles, WACS & SAT-3, South Africa Transit 3, auquel la RDC est principalement connectée.
JPE
