Au cours d’une émission à la RTNC: Félix Tshisekedi s’ouvre à la population sur les questions d’actualité

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Au cours d’une émission à la RTNC: Félix Tshisekedi s’ouvre à la population sur les questions d’actualité

Le Président Félix Tshisekedi lors d’une interview accordée à son porte-parole Tina Salama, ph Droits tiers

GUERRE A L’EST

Le front militaire contre l’agression du Rwanda et ses supplétifs du M23 sera la dernière option, après la diplomatie, a déclaré samedi le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, au cours d’une émission à la télévision nationale.

« Je continue à croire en la diplomatie, dans l’entretemps j’ai réussi à préparer mon armée. Et si nous voyons que le Rwanda et sa cohorte du M23 n’obtempèrent pas, nous prendrons nos dispositions. Mais ça reste la dernière option », a déclaré Félix Tshisekedi, au cours de cette émission spéciale avec sa porte-parole Tina Salama, organisée par la Présidence de la République, pour lui permettre de répondre à plus de 5.000 (cinq mille) questions recueillies des Congolais de divers coins de la République, concernant plusieurs sujets d’actualité nationale.

Dans sa réponse aux préoccupations de ses compatriotes sur l’évolution des démarches entreprises jusqu’ici pour pacifier l’Est de la RDC, dans les volets diplomatique et militaire, le Chef de l’Etat a affirmé que la question des groupes armés, en particulier le M23, reste de courte durée et que dans l’entretemps, il faut préserver les relations diplomatiques entre les deux pays.

« Nous devons continuer à mettre la pression diplomatique sur le régime Kagame, et c’est ce qui fonctionne d’ailleurs (..). Maintenant que se confirme la montée en puissance de nos forces de défense et de sécurité, j’encourage une fois de plus le gouvernement de la République de continuer à maintenir cet effort pour que toute aventure belliqueuse sur la terre de nos ancêtres, soit suicidaire pour quiconque la tenterait », a dit le Chef de l’État congolais.

PLUS BESOIN DE M’INSTALLER A GOMA

En outre, le président de la République a assuré la population congolaise, celle de Goma en particulier, de son attention soutenue à la situation vécue dans cette contrée, qu’il suit au quotidien.

« En tant que commandant suprême, je me rends compte que je n’ai pas besoin de m’installer à Goma pour que les choses marchent, grâce à la technologie et à nos nouvelles acquisitions. Je peux à partir de mon QG suivre en temps réel des combats sur le terrain », a-t-il dit.

« Les Congolais doivent apprendre à nous faire confiance. Vous avez entendu les prophètes de malheur, qui ont souhaité la chute de Goma. Goma n’est pas tombé, et Goma ne tombera pas », a martelé Félix Tshisekedi.

DEMOCRATE ROMPU ET NON DICTATEUR

A une question relative à un supposé ‘‘regain de dictature″ pendant son régime, Félix Tshisekedi, tout en réfutant cette perception, a réaffirmé son attachement aux valeurs démocratiques.

« Je sais que je ne peux jamais devenir dictateur. Je déteste la dictature, je suis un démocrate rompu…Si j’étais dictateur, ceux qui disent cela ne seraient pas ici au Congo », a-t-il expliqué.

Aussi, le Chef de l’État a annoncé la tenue bientôt de la campagne d’identification de la population, qui est un moyen de réorganiser la gestion de la population et ses activités commerciales.

« (…) Nous venons de lancer l’identification de la population. Ça va résoudre énormément de problèmes, notamment ceux liés à l’administration et au commerce de la population. Elle va permettre de soulager ceux des Congolais qui se plaignent de la concurrence déloyale entre eux, les nationaux, et les étrangers », a insisté le président Tshisekedi, avant d’inviter les nationaux à se faire identifier. « Cela va aider l’Etat a répondre à leurs désidératas, protéger leurs intérêts et barrer la route aux commerçants véreux », a-t-il dit.

L’EDUCATION, CLEF NUMERO UN

Par ailleurs, en début de son émission, le Chef de l’État a aussi évoqué la gratuité de l’enseignement comme une grande victoire de son mandat, mais encore petite au regard de l’énormité des choses qui restent à faire.

« Ma satisfaction, c’est d’abord la gratuité de l’enseignement. Aujourd’hui, même les petites filles ont repris le chemin de l’école. Pour moi, le Congolais est le seul qui peut construire ce pays. Mais tout cela passe par l’éducation. Même pour juguler des antivaleurs telles que la corruption », a-t-il expliqué, signalant que sa vision est d’amener cette éducation gratuite au niveau du secondaire, voire à l’université.

« L’éducation, pour moi, c’est la clef numéro un devant les mines, l’agriculture », a-t-il conclu.

Dans ses réponses à des préoccupations liées à d’autres secteurs de la vie nationale, notamment l’impact de ses actions sur le social des Congolais, Félix Tshisekedi a expliqué que des efforts continuent à être fournis pour un impact à court, moyen et long terme auprès de la population.

C’est le cas dans le secteur de l’agriculture, où des réformes sont en cours pour aider le pays à devenir indépendant économiquement. Félix Tshisekedi a néanmoins exprimé son indignation quant à la dégradation du secteur judiciaire, en dépit de nombreux efforts fournis pour doter le pays d’une vraie Justice.

ARRESTATION OU LA LIBERATION

« Je peux vous le dire devant Dieu, je ne suis intervenu dans aucun cas de ce pays pour demander l’arrestation ou la libération de quelqu’un jamais. Parce que je veux que la justice soit indépendante », a-t-il déclaré.

Le chef de l’Etat reconnaît les critiques que son régime écope suites aux arrestations préventives. Par ailleurs, il estime que ceci jette un discrédit à la justice.

« Nous récoltons souvent la critique de l’opinion de manière injuste qui pense par exemple lorsqu’on met quelqu’un en prison préventive en attendant son jugement et qu’après on le libère on pense toujours qu’il y a eu une intervention de l’Etat.

Félix Tshisekedi s’est dit déçu du bilan sous sa direction de la justice, Il dit avoir tout fait, mais constate malheureusement dit-il, que la justice n’a pas rencontré ses attentes et reconnaît un échec sur ce secteur. Entre-temps, il a déclaré avoir demandé des réformes au niveau de l’appareil judiciaire RD-Congolais.

JP Ebonga

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