Patrouille mixte police-armée à Kinshasa: Près de 170 jeunes de Kintambo et Bandalungwa arrêtés

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Patrouille mixte police-armée à Kinshasa: Près de 170 jeunes de Kintambo et Bandalungwa arrêtés

Des jeunes arrêtés à Bandalungwa et Kintambo

Plus de 169 Jeunes ont été interpellés samedi, au terme d’une opération de bouclage effectuée par des patrouilles mixtes menées par la police et l’armée, dans les quartiers Makelele (ex Synkin), Kilimanyi et Itimbiri, respectivement dans les communes de Bandalungwa et Kintambo à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC).

« Nous avons interpellé 169 (cent soixante neuf) jeunes, au terme de cette opération de bouclage menée par des patrouilles mixtes, composées des éléments de la 14ème  région militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc), de la police, avec l’appui de la Garde républicaine. C’était une opération ciblée au terme de laquelle nous avons appréhendé 68 (soixante huit) délinquants fichés et qui ont été identifiés. Cela nous a permis de relâcher les 101 (cent et un) autres jeunes restants, ce, avec le concours de la population », a déclaré le commandant de la 14ème région militaire des Fardc, le Général-Major, Stansin Kizimu Mbuyu.
Et d’ajouter, « C’est une opération de routine mais qui va s’accentuer et se pérenniser, afin de faire face à la criminalité urbaine grandissante dans la ville de Kinshasa. Nous avions choisi le stade Vélodrome, afin de permettre à la population de mieux identifier certains délinquants qui vivent parmi eux ».

La Police qui était associée à cette opération de bouclage, et dont la mission régalienne de gardien de la paix, est de protéger la population et leurs biens n’attend pas baisser les bras : « Le rapprochement des institutions militaires et policières au sein des structures plus englobant dédiées à la sécurité, nous permet de mutualiser nos forces afin d’éradiquer les différentes poches d’insécurité dans la capitale. Nous appelons la population au calme, et les invitons à dénoncer les inciviques qui troublent leur quiétude », a, pour sa part, insisté le général Eddy Mukuna de la Police nationale congolaise.

Il a demandé aux jeunes qui ont été relâché d’aller relayer son message et apaisé les citoyens, à quelques jours de l’ouverture des IX jeux de la Francophonie qui se dérouleront à Kinshasa.

REACTIONS PARTAGEES DE LA POPULATION

La foule qui a pris d’assaut le stade vélodrome de la commune de Kintambo, où étaient regroupés les délinquants interpellés, a émis le vœu de voir la traque des délinquants se pérenniser et s’étendre dans d’autres communes de la ville de Kinshasa.

« Ce bouclage dans notre quartier ‘’Makelele’’ intervient à un moment crucial, où nous faisons face à la recrudescence du banditisme urbain. Pour nous qui nous levons tôt pour aller au centre ville et rentrons souvent tard, nous sommes de plus en plus victimes des ‘’Kuluna’’ qui menacent et agressent à l’arme blanche. Nous sommes allés jusqu’au stade vélodrome pour identifier certains d’entre eux que nous avions reconnu et signaler à la police », a admis Jean Paul Kabengele Mwamba, habitant du quartier « Makelele » sur l’avenue Madula,

L’effet de la surprise a poussé certains habitants des communes ciblées par le bouclage, à désapprouver l’opération menée par les services de sécurité. 

« Les policiers et les militaires n’ont pas le droit de s’introduire chez nous à 4 heures du matin sans mandat, prétextant être à la recherche des criminels. Ils ont rassemblé mes garçons pour exiger leurs pièces d’identité et nous ont empêchés de vaquer à nos occupations. Nous pensions que ce bouclage ne concernait que la commune de Bandalungwa, mais ils ont traversé la rivière Makelele pour arriver jusqu’ici à Kintambo », a pour sa part, déploré Belgrace Tumbenga, résidant au quartier Itimbiri dans la commune de Kintambo.

Gladys Ntumba, une habitante de la commune de Bandalungwa, a pour sa part, reconnu deux de ses agresseurs et s’est réjouie qu’ils soient appréhendés par les forces de l’ordre.

« Ce genre d’opération doit continuer, afin que ce monsieur qui m’a agressée, lui et sa bande soient arrêtés, jugés et sanctionnés. Que la justice fasse son travail pour que nous puissions retrouver la tranquillité. J’ai été agressée il y’a quelques mois non loin de l’arrêt ‘’Pharmacie’’ en me rendant la nuit à l’hôpital de Kintambo ».

Le « Bouclage » opéré dans les communes de Bandalungwa et de Kintambo, fait suite à la décision des autorités de traquer les auteurs de nombreux kidnappings enregistrés depuis plusieurs semaines à Kinshasa, en instaurant des patrouilles mixtes police et armée, et en organisant des procès en flagrance.

JPE

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