Elections législatives nationale et provinciale

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Les pesanteurs qui peuvent bloquer l’organisation des scrutins

Si le calendrier de la Ceni concernant le déroulement des étapes devant aboutir à l’organisation des élections à tous les niveaux (municipales, législatives provinciale et nationale ainsi que présidentielle) est scrupuleusement respecté, c’est donc hier lundi 26 juin que les potentiels candidats à ces joutes, ont commencé à déposer leurs dossiers aux différents bureaux de traitement ouverts sur toute l’étendue du territoire nationale.

La vérité oblige à reconnaître deux faits importants pour l’organisation de ces élections dites crédibles, transparentes et apaisées. Primo, certains coins du pays en proie à la présence de la soldatesque du M23, où l’insécurité règne, seront évidemment privés de ces élections. C’est le cas de quelques pans de la province du Nord-Kivu, de l’Ituri et même du Tanganyika, où les populations bantoues s’empoignent quotidiennement avec les Pygmées, reconnus comme les premiers habitants du pays.

Deuxième fait important à signaler, il faudra dès lors reconnaître et accepter que Denis Kadima, président (contesté par une frange de politiciens professionnels et généralement râleurs) aura dans la mesure de ses moyens, réussi quand même à organiser ces élections. Même de manière partielle. Sur ce plan, l’honnêteté oblige à ne pas lui mettre sur le dos, cette circonstance indépendante de sa volonté.

 En dehors de ce raté électoral, sont également concernés les élèves finalistes du secondaire des mêmes provinces précitées, qui auront du mal à accomplir leurs devoirs des fins d’études, à savoir les examens d’Etat.

Kadima perd ses assurances

Au cours d’une cérémonie de convocation de l’électorat pour la députation nationale, dimanche 25 juin à Kinshasa, le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), s’est expliqué sur les pesanteurs qui peuvent bloquer l’organisation des élections dans le délai. C’est-à-dire dans six mois. Au nombre de celles-ci, en dehors de la situation sécuritaire dans certains provinces évoques ci-dessus, il ya également les problèmes financiers.

« Jusqu’au mois d’avril de l’année en cours, plus de 530 millions USD ont été donnés à la CENI pour l’organisation des élections générales prévues au mois de décembre de l’année en cours » a avoué le numéro de la Ceni. Mais, il se réjouit cependant que certains de ses risques ont été résorbés. Il s’agit entre autres du cadre légal qui affiche désormais complet avec la promulgation récente de la loi sur la répartition des sièges pour les élections législatives nationales, provinciales, municipales et locales. Concernant les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs dans le territoire de Kwamouth et au Maï-Ndombe, celles-ci ont été renvoyées à une date ultérieure en attendant des consultations entre la centrale électorale et les autorités sécuritaires.

Et ce sont toutes ces contraintes qui sont en train de faire perdre les pédales à Kadima.      

  Aussi, c’est un défi pour le gouvernement congolais interpellé à mettre de l’ordre partout sur le territoire national. Car, quel est le surveillant, l’inspecteur ou le superviseur qui acceptera de gaité de cœur d’aller braver les sanguinaires M23 ou autres milices qui se sont quiètement installés dans ces portions du territoire  congolais, où, selon certaines informations émanant des acteurs locaux de la société civile, ils ont déjà installé des administrations parallèles ?

J-P E et Kalume Ben Atar

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