Processus électoral en Rdc: Sans la révision de l’audit du fichier électoral, Fayulu et son Ecidé n’iront pas aux élections de 2023

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Processus électoral en Rdc: Sans la révision de l’audit du fichier électoral, Fayulu et son Ecidé n’iront pas aux élections de 2023

Le président du parti Ecidé, l’opposant Martin Fayulu

A la veille de dépôt des candidatures pours les législatives, Martin Fayulu décide de ne pas aller aux élections sans la révision des règles du jeu. Pour le moment, Il est le seul opposant qui a donné clairement sa position pour les élections en cours. Le président de l’Ecidé compte cependant  sur l’implication de la Sadc et du président de la République du Congo pour obtenir gain de cause dans ses revendications vis-à-vis de la Ceni.

L’opposant politique et président du parti Ecidé, Martin Fayulu Madidi a, au cours d’une conférence de presse ténue ce lundi 19 juin 2023, exprimé son refus de participer au processus électoral en cours. Son parti politique ne se présentera pas non plus à tous les niveaux des élections. « Nous annonçons à l’opinion nationale et internationale que nous avons décidé de ne pas déposer les candidatures de nos membres à tous les niveaux des élections ».

Pour Martin Fayulu le fichier électoral confectionné par la Commission électorale nationale indépendante, Ceni, ne reflète pas la réalité exacte des électeurs. Il dit ne pas se présenter aux élections avec son parti « tant que le fichier électoral ne sera refait dans la transparence et audité par un cabinet extérieur indépendant ». Il estime que Dénis Kadima et son équipe ont refusé à l’Organisation internationale de la Francophonie, OIF, l’audit du fichier électoral dans la crainte de mettre à nu leur «supercherie ». 

Selon le leader de l’Ecidé, le nombre de 43.955 ?181 d’électeurs donné par la Ceni est « totalement faux », car, avance-t-il, il y a dans ce chiffre des millions de fictifs, c’est-à-dire des noms fabriqués, des personnes décédées, des mineurs et d’autres personnes qui ne peuvent pas être électeurs.

« Personne n’a oublié les plus de 10 millions des fictifs de 2018 révélés par l’OIF dont 6.701.659 de sans empreintes digitales et 2.422.286 n’ayant pas la totalité d’empreintes, le reste étant des mineurs, des policiers et des militaires », se souvient Martin Fayulu faisant le parallélisme entre le processus électoral de 2018 et celui en cours.

Fayulu appelle les leaders religieux à se retirer du processus électoral de Kadima si aucune concertation entre les parties prenantes et la Ceni n’est organisée. Cependant, il lance son appel au président de la SADC et celui de la République du Congo : « nous sollicitons l’implication des présidents de la SADC et de la République du Congo, comme en 2016, de manière à mettre toutes les parties prenantes congolaises ensemble, afin d’introduire les correctifs nécessaires au processus et de s’accorder sur les règles du jeu électoral ».

Pour le moment, il est le seul opposant qui a officiellement refusé de prendre part aux élections de 2023. Moise Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sessanga, qui sont ses alliés de l’opposition, ne sont pas encore exprimés sur la participation ou pas de leurs partis à ce processus électoral. Pendant ce temps, Joseph Kabila qui a réuni les membres de sa famille politique, va se prononcer dans les jours à venir.

Partant de ces réalités, il y a lieu de se poser la question fondamentale sur ce que va faire la Ceni en cas du refus de l’opposition : Revenir sur l’audit du fichier électoral et la répartition des sièges pour satisfaire toutes les parties prenantes ou carrément s’en passer de l’opposition ?

Joseno Nseka

 

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