Processus électoral en RDC: Denis Kadima et son équipe refusent de tomber dans les mêmes erreurs que leurs prédécesseurs
Denis Kadima, président de la Ceni et toute son équipe ont tiré des leçons des échéances électorales passées. Il faut faire autrement pour avoir des élections transparentes et crédibles. En dépit du « pessimisme » que se nourrissent certains leaders de l’opposition politique, Denis Kadima ne cesse d’exprimer son désir de donner au peuple congolais des élections dignes de nom.
À l’occasion de la cloture des travaux de concertation entre la CENI et le Conseil Supérieur de la Magistrature avec l’accompagnement de la Fondation Internationale pour les Systèmes Électoraux (IFES ), vendredi 2 juin 2023 à Kinshasa, le 2e Vice-président de la Centrale électorale, Didi Manara a déclaré: « Nous tenons à vous confirmer que cette fois-ci les PV (procès verbaux) seront disponibles « .
Ces travaux de trois jours, ont réuni les experts juristes de la Ceni et ceux de l’IFES avec les hauts magistrats du pouvoir judiciaire. L’objectif poursuivi par ces assises est de préparer la gestion des contentieux électoraux: une étape cruciale dans le processus électoral.
En 2018, une forte controverse était créée autour de la gestion des contentieux électoraux. La Ceni, alors confrontée aux candidats lésés par les résultats, n’était pas en mesure de présenter les procès verbaux des résultats issus des centres de vote. Le manque de ce pièce de conviction a suscité des fortes critiques sur le « sérieux » du travail réalisé par la Ceni de cette époque.
Ayant tiré la leçon de ce couac, Denis Kadima se prépare en conséquence. Son 2e Vice-président a reconnu l’importance de cet exercice préparant les contentieux électoraux, lesquels voulus par le législateur congolais.
« La gestion du contentieux électoral est très déterminante pour les élections. Le législateur congolais a voulu que la CENI qui organise les élections n’annonce que les résultats provisoires, en laissant la décision définitive aux juridictions électorales compétentes qu’il a limitativement énuméré. Il résulte de ce partage des compétences que les juridictions électorales et la Commission Électorale Nationale Indépendante sont appelées à travailler en harmonie pour le respect de la volonté exprimée par le peuple », ‘sest exprimé Didi Manara.
Les participants à ces ateliers se sont mis d’accord sur plusieurs points en rapport avec les contentieux électoraux, notamment sur les PV et les fiches des résultats comme l’élément indispensable pour se présenter devant les juges.
» Concernant la question de la preuve, les participants ont harmonisé leurs points de vues en admettant que seuls sont admis devant les juges les procès-verbaux et les fiches des résultats certifiés par la CENI. Nous tenons à vous confirmer que cette fois-ci les PV seront disponibles », a fait savoir ce cadre de la CENI.
Dans l’heure qu’il est, la Ceni s’apprête déjà à réceptionner les candidatures des candidats aux élections législatives. Et de souligner qu’après le traitement des candidatures, une période des contentieux sera ouverte pour des personnes déclassées de la course alors qu’ils estiment remplir toutes les conditions exigées.
Pour rappel, les contentieux électoraux interviennent pendant trois moments du processus: le contentieux des candidatures, le contentieux des listes électorales et celui des résultats du vote.
Joseno Nseka