Transparence des élections 2023

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Matata Ponyo croit à l’alternance du pouvoir

Au cours d’une matinée politique organisée par son parti politique, Leadership et gouvernance pour le développement, LGD, samedi 28 janvier 2023,  le sénateur Matata Ponyo a encouragé la population à s’enrôler afin de se choisir des « gestionnaires intègres, non pas des démagogues, mais des délivreurs des résultats ».

Par ses paroles, Matata Ponyo vient de donner une force au processus électoral qu’organise la Ceni dirigée par Dénis Kadima, qui insistait sur l’accompagnement de toutes les parties prenantes aux élections afin de réussir ce cycle électoral. Contrairement au PPRD, parti cher à Joseph Kabila, qui accuse la Ceni de préparer la fraude électorale. Matata Ponyo, quant à lui, croit à une alternance du pouvoir comme c’était le cas en 2018.

L’ancien Premier ministre reste convaincu de la force du peuple à choisir ses propres dirigeants. « Nul n’est en mesure de s’opposer au choix du peuple et à la volonté de Dieu », a souligné  Matata Ponyo, qui s’est appuyé sur les récentes élections ayant fait de Félix Tshisekedi, alors opposant du pouvoir à l’époque, président de la République. « L’histoire des élections de décembre 2018 dans ce même pays nous rappelle que ce n’est pas nécessairement les candidats du pouvoir en place qui sont absolument élus et proclamés », a martelé le président du parti LGD.

En outre, Matata Ponyo a reconnu que quelques magouilles ont  entaché les scrutins de 2018 organisés par Corneille Nangaa. «Même si dans certaines circonstances, les personnes non élues ont été proclamées, nous ne pouvons pas, par défaitisme, considérer ce cas isolé comme étant la règle devant se répéter en 2023 », a-t-il souligné.

ENTRE CROIRE ET SURVEILLER

Si au processus électoral de Nangaa, plusieurs acteurs politiques de l’opposition étaient dubitatifs et pessimistes, cette fois-ci nombreux d’entre eux veulent croire au respect des règles de jeu fixées par le législateur congolais en matière électorale, notamment l’égalité entre les candidats ainsi que la transparence dans le dépouillement,  la compilation,  et la proclamation des résultats issus de vote.

Malgré ceci, cette fois-ci, pour la  Ceni de Kadima, c’est peut être le moment pour les partis politiques de se mettre à peaufiner des stratégies pour renforcer la surveillance électorale, pour ne pas se fier à la seule observation des églises catholique et protestante. Car souvent, le problème vient du fait que les partis politiques n’arrivent pas à déployer les témoins à travers l’ensemble du territoire national.

Qu’à cela ne tienne, le consensus électoral s’avère un élément indispensable pour parler des élections crédibles, même s’il n’est toujours pas facile de persuader toutes les parties prenantes, mais obtenir l’appui d’un bon nombre d’opposants, est une victoire pour l’organisateur des élections.

Enock Nseka

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