Il est évident que les candidatures féminines sont les moins comptées pendant le recrutement au sein de l’armée ou de la Police. Qu’est-ce qu’il faut pour encourager les jeunes filles à adhérer en masse dans ces services de l’Etat ? Une question qui n’est pas vraiment soulevée par les représentants nationaux, mais qui mérite d’être posée, parce que les femmes ont un grand rôle à jouer au pays.
Quand on parle des questions sécuritaires, il est utile de souligner l’apport des femmes qui contribuent efficacement dans le processus du maintien et du rétablissement de la paix. Car, il sied de noter qu’on retrouve des militaires femmes dans tous les coins du pays même au front où se déroulent les opérations militaires. Il y en a même celles occupant des hautes fonctions au sein de l’armée.
Le souci réside tout simplement au niveau du faible taux des femmes et jeunes filles qui servent sous le drapeau. Que faut-il faire pour accroître le nombre de candidatures féminines pendant le recrutement au sein des FARDC et de la Police ? Il faudra d’abord vaincre les stéréotypes du Genre. Cette réponse trouve son sens par le fait que la société congolaise a déjà défini les professions et métiers que doivent exercer les hommes et les femmes.
Par conséquent, la socialisation congolaise, marquée par le patriarcat, veut qu’un homme puisse prendre le devant de la scène; en outre, elle demande à celui-ci de toujours œuvrer pour la protection de la femme considérée comme un » être faible et fragile « . Il faut noter également que cette socialisation estime qu’un » vrai homme « , est celui qui est » fort, vigoureux, dur » et qui doit exercer les professions exigeant la force physique. Cependant, la profession de militaire est considérée comme celle réservée plus aux hommes qu’aux femmes. Pourtant, la réalité démontre qu’il y a des femmes qui exercent avec brio cette profession.
Donc, pour changer la donne, il faut prendre le problème à la racine. C’est-à-dire sensibiliser les parents à éduquer les garçons et les filles de la même manière, en évitant les stéréotypes du Genre qui favorisent les violences basées sur le sexe, les discriminations qui y sont liées avec la conséquence d’une société sexiste.
La femme a aussi la force, les compétences, les potentialités énormes qui ne sont plus à démontrer. Et avoir un grand nombre de femmes dans l’armée permet au pays d’être plus fort en ayant une armée bien grande et costaude. Car, il est prouvé par les sociologues que les différences entre les hommes et les femmes sont beaucoup plus biologiques, mais concernant les rôles à jouer, des responsabilités à assumer et des compétences acquises à mettre à profit, il n’existe aucune différence entre les deux sexes.
Enock Nseka