La question vaut son pesant d’or et mérite que l’on s’y attarde pour l’édification de l’opinion publique, et même de ceux ou celles qui sont appelés à gérer les entreprises du Portefeuille de l’Etat, des Etablissements et des Services publics.
En effet, la même opinion publique s’interroge souvent sur le bien-fondé des restructurations qui s’opèrent à la tête de ces structures dépendant du Portefeuille quand elle juge de l’extérieur les prestations des mandataires publics.
Le 67ème conseil des ministres présidé par Félix-AntoineTshisekedi a eu le mérite de se pencher sur cette question et de recadrer les mandataires publics sur ce que doivent être leur conduite managériale dans l’exercice de leurs fonctions. D’abord et avant tout,ils doivent avoir en tête la bonne gouvernance. Ensuite,ils doivent savoir aussi qu’une entreprise publique, un établissement ou service public ne doit pas être jugé sur son objet social, sa taille, sa localisation géographique,mais plutôt sur le rôle crucial qu’il doit jouer dans le développement socio-économique du pays.
Ceci dit, le gouvernement attend des mandataires publics un comportement très professionnel dans l’exercice de leurs fonctions et dont les résultats au quotidien doivent se manifester par :
– l’amélioration de la qualité des prestations et des services rendus aux usagers parla réalisation de leur objet social
– le respect des obligations sociales envers les travailleurs ;
– la transformation réelle du potentiel d’exploitation et de production des actifs de tous genres,
– l’atteinte des seuils de rentabilité afin d’avoir des marges de trésorerie positives pour accroître leurs actifs et leur capacité contributive au budget de l’Etat.
Des mandataires croient à tort que la fréquentation des médias surtout audiovisuels est un signe de la bonne gestion. Non, a constate Tshisekedi, les insertions publicitaires tout comme les interventions médiatiques intempestives des mandataires publics ne constituent en aucun cas des performances managériales. Ce sont par contre les pratiques de gestion rationnelle qui peuvent produire des résultats probants.
Aussi,a t-il invité au cours de ce même conseil des ministres, la ministre d’Etat,ministre du Portefeuille et les autres ministres sectoriels ayant la sous-tutelle des établissements et services publics à veiller à l’intérêt général, seul fondement du pouvoir et à éviter les entraves dans l’exercice des fonctions des mandataires.
Kalume Ben Atar