Gratuité de l’éducation et de la santé, hausse du Budget du pays, développement de 145 territoires…

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Elections 2023 : Félix Tshisekedi très confiant !

Dans une interview sur RFI et France 24, le président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, reste confiant pour sa réélection en 2023. Il l’a déclaré vendredi 23 septembre 2022 depuis New-York, aux États-Unis, où il séjournait dans le cadre de la 77ème Assemblée Générale de l’ONU.

Le chef de l’État Congolais compte notamment sur la gratuité de l’enseignement et la hausse du budget du pays pour briguer un second mandat présidentiel.

« Moi, je suis très confiant. Les réalisations, nous en avons faites énormément. Regardez notre budget, regardez la gratuité de l’éducation. Aujourd’hui, nous sommes à la gratuité de la santé. Les infrastructures sont en train d’être construites, il y a ce fabuleux et ambitieux programme de développement à la base, c’est-à-dire le développement de 145 territoires qui fera date. Nous sommes convaincus que le moment venu, les choses vont être appréciées par nos compatriotes et ils nous renouvelleront leur confiance. Il n’y a vraiment pas d’inquiétude de ce côté-là », a déclaré Félix Tshisekedi.

Dans la foulée, le chef de l’État a affirmé que les opposants ont peur d’aller aux élections étant donné qu’ils savent que le peuple lui renouvellera sa confiance. « C’est pour ça que l’opposition a peur d’aller aux élections d’ailleurs », a renchéri le président Tshisekedi.

DELAI CONSTITUTIONNEL

S’agissant du respect du délai constitutionnel, Félix Tshisekedi a indiqué que le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima, ne cesse de lui donner des garanties quant à la tenue des élections l’année prochaine, conformément à la Constitution.

Félix Tshisekedi a, par ailleurs, précisé qu’il veille au quotidien pour que le ministère des Finances dote la Centrale électorale des fonds nécessaires pour conduire le pays aux élections générales.La question de la désignation de Denis Kadima Kazadi comme président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a été vidée du fait que même l’opposition reconnaît sa valeur.

«Je crois qu’aujourd’hui, cette question est vidée parce que même cette fameuse opposition reconnaît en lui sa valeur et tous nos partenaires ont aussi adoubé l’individu. Il n’y a plus de raison de douter de ça», a affirmé le Chef de l’État.

Félix Tshisekedi a souligné que Denis Kadima Kazadi était le meilleur candidat au poste de président de la Centrale électorale.

«Je ne suis pas le seul à le dire, le back ground de Denis Kadima, par exemple, en termes d’élections, c’était le meilleur. Il avait le meilleur profil que tous les candidats présidents. Je ne suis pas le seul à le dire», a soutenu le successeur de Joseph Kabila.

Par ailleurs, Félix Tshisekedi a rassuré que les élections auront lieu dans le délai constitutionnel en dépit des forces obscures qui, selon lui, ne veulent pas des élections et tiennent à les saboter. Il a inscrit dans cette logique, le conflit entre Teke et Yaka.

Cette assurance, le chef de l’État, dit l’obtenir du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima, avec qui il échange régulièrement pour s’assurer que le ministre des Finances libère des moyens pour les opérations.

NOMINATION DES PROCHES

Au sujet du président de la Cour constitutionnelle qui serait son proche, Félix Tshisekedi a indiqué qu’il a été choisi par ses pairs et « c’est un faux procès qui lui est fait ». En outre, Tshisekedi a fait savoir que le programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) n’a jamais émis d’avis pessimiste sur la tenue des élections dans le délai. Il déplore la manipulation des médias par l’opposition.

« Faites très attention à ce qui a été publié, j’ai vérifié auprès des autorités du PNUD, ils n’ont pas affirmé cela. Ils n’ont jamais émis d’avis pessimiste sur la tenue des élections en 2023. Il y a beaucoup de manipulations », a-t-il mis en garde.

Pour lui, « c’est une récupération qui est sûrement l’œuvre des opposants. « On sait comment on peut manipuler les médias », a-t-il affirmé.

ARRESTATIONS

Pour ce qui concerne l’arrestation du Général Yav, Félix Tshisekedi affirme sa complicité avec le Rwanda pour permettre aux M23 de prendre Goma. A l’en croire, Yav serait accusé par ses proches d’être en intelligence avec le Rwanda pour permettre aux terroristes du M23 de prendre aisément la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

« J’ai cru comprendre qu’il était accusé par certains de ses collègues de les avoir contactés au nom du Rwanda pour qu’il puisse lever le pied et permettre au M23 de passer aisément et de prendre la ville de Goma. C’est ce que j’ai cru comprendre, mais les enquêteurs sont à pied d’œuvre pour le moment, j’en saurai plus quand je serai rentré du pays », a déclaré Félix Tshisekedi.

Le lieutenant-général Philémon Yav est écroué, jusqu’à ce jour, au pavillon 8 de la prison centrale de Makala, à Kinshasa. Plusieurs sources sécuritaires ont indiqué que l’ancien commandant des opérations militaires contre les terroristes du M23, à Rutshuru, est accusé « d’une haute trahison ». Il est aussi soupçonné d’avoir entretenu d’étroites collaborations avec un haut gradé de l’armée rwandaise, cité d’être impliqué dans un éventuel complot pour un coup d’État contre Félix Tshisekedi.

En date du 22 septembre, au moins 75 militaires œuvrant dans le cercle du général Philémon Yav, détenu à la prison centrale de Makala à Kinshasa ont été arrêtés par les services des renseignements au sein de l’armée avant d’être relaxés le même jour. Toutefois, leurs armes lourdes ont été récupérées par la 34eme région, mais ils ont été autorisés de garder leurs armes individuelles.

MENACE DES FDLR

Parlant des FDLR, Félix Tshisekedi a déclaré que les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) sont aujourd’hui une force « résiduelle », qui ne constitue plus une menace pour le Rwanda. Selon le chef de l’Etat congolais, il s’agit d’une « fausse excuse » utilisée par le Rwanda, pour tenter de justifier ses incursions à l’Est de la RDC.

D’ailleurs, selon Félix Tshisekedi, aujourd’hui, les FDLR constituent plus un problème pour la RDC, que pour le Rwanda.

«Le Rwanda est de mauvaise foi. Il utilise souvent ce prétexte pour justifier ses incursions en RDC. Depuis que je suis à la tête de mon pays, nous avons rapatrié à deux reprises des centaines de combattants des FDLR. C’est quand même une preuve de bonne foi. Et aujourd’hui les FDLR, c’est une force résiduelle. Qui ne menace plus la sécurité du Rwanda. Les FDLR sont plus un problème pour nous, Congolais, que pour les Rwandais. J’en veux pour preuve l’assassinat de l’Ambassadeur d’Italie en RDC en janvier 2021, M. Luca Atanasio, qui avait été tué par des FDLR. Ils sont devenus aujourd’hui des groupes de bandits de grand chemin. Ils n’ont plus d’idéologie politique visant à prendre les armes contre Kigali»,a-t-il indiqué.

J-P Ebonga

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