Spoliation et cession du patrimoine immobilier de l’Etat

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Félix Tshisekedi s’implique personnellement

S’il y a un domaine où des Congolais véreux se sont illustrés pendant de longues années et en toute impunité, notamment les fonctionnaires des ministères de l’Habitat, Urbanisme ainsi que des Affaires foncières, des responsables des Titres immobiliers et du Cadastre, c’est bien dans la spoliation du patrimoine immobilier de l’Etat congolais. Ces maîtres en confiscation des biens immobiliers de l’Etat sont passés maîtres dans la confection des faux-vrais documents avec évidemment la complicité des agents de l’administration publique et des magistrats pour non seulement délivrer de faux titres de propriété, mais pour aussi en établir d’autres attestant une cession ou une désaffectation donnant lieu à une vente au rabais. Cela au profit souvent des proches des ministres, de leurs collaborateurs  ou de leurs proches. Et là où le bât blesse terriblement, cette spoliation a été généralement appuyée par des magistrats véreux qui se sont évertués à prendre des arrêts et des jugements en défaveur de l’Etat congolais quand il manifestait une quelconque revendication.    

En effet, à en croire une enquête menée par des services spécialisés dans la spoliation des biens immobiliers de l’Etat, la grande majorité des documents relatifs à la cession à titre onéreux ou gratuit des immeubles du domaine l’Etat relève des faux fabriqués au moyen des actes de vente antidatés, des autorisation d’achat frauduleux et de faux actes notariés. Portant des fausses signatures imitées ou scannées. Et généralement, les spoliateurs se font passer pour des victimes appelant à leur rescousse certains médias complaisants, mais acquis à leur cause.   

Devant cette situation de spoliation si inquiétante et alarmante des biens immobiliers de l’Etat,  le  président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo n’a pas voulu se  taire. Ainsi, au cours de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée vendredi 16 septembre dernier, il a tenu à fixer les barrières à ne pas franchir.

Primo, a-t-il rappelé à ses warriors, à la cité de l’Union africaine, il n’est plus question de « la vente et misse en concession à long terme du patrimoine de l’Etat. Cela dans le but de mettre fin aux abus constatés dans le passé, lesquels ont conduit à la dépossession graduelle de l’Etat d’une partie importante de son patrimoine aussi bien minier, foncier qu’immobilier sans contrepartie significative ». Maie en tant que père de la Nation, il a également encouragé le gouvernement Sama Lukonde «  à veiller à la transparence et aux lois de la République dans son action visant à  récupérer le patrimoine immobilier du domaine privé de l’Etat, détenu ou acquis indument par des tiers ».

D’où la nécessité, entend-t-il, d’encadrer sérieusement la gestion du patrimoine public et son administration par des mesures strictes. Pour terminer son intervention dans ce domaine, le chef de l’Etat a rappelé que « désormais, toute initiative de cession ou disposition du patrimoine de l’Etat, devrait être soumise à l’adoption du conseil des ministres, après avoir reçu l’approbation des ministères concernés et de l’avis de « l’Agence nationale pour la protection du patrimoine immobilier  de l’Etat ».

Le gouvernement Sama Lukonde devrait se démarquer de tous ses prédécesseurs qui ont fait de la spoliation des biens immobiliers de l’Etat, presqu’un petit jeu juteux à la manière de plusieurs loteries et jeux de hasard qui se jouent à Kinshasa et dans le reste du territoire national. Au contraire, avec le rappel à, l’ordre du chef de l’Etat, Sama Lukonde, doit mettre en œuvre et sur pied surtout, des mécanismes efficaces  pour renforcer le dispositif légal ( qui, existerait selon nos informations)  pour rapidement recouvrer les biens publics illégalement arrachés de son patrimoine. Ainsi que de  ne pas retomber dans les errements du passé. Avis donc aux responsables des ministères concernés. Qu’ils n’oublient pas surtout que la Cour des Comptes est devenue opérationnelle. D’ici-là, Makala, Buluo, Kasapa, Luzumu seront pleines non pas des petits voleurs de poulets du quartier, mais bien des caïmans dangereux voguant dans les eaux criminelles de la spoliation et autres antivaleurs combattues par Fatshi-Béton.

Kalume Ben Atar

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