Déploiement de la force régionale dans l’Est de la RDC

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La Monusco mise de côté sur le plan opérationnel

Les forces de la Monusco ne combattront pas aux côtés de la force régionale qui se déploiera dans les tout prochains jours dans l’est de la RDC pour combattre les groupes rebelles. La Monusco dans le cadre de son mandat ne peut pas s’associer aux autres forces qui sont invitées en RDC, a déclaré le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, lors de sa dernière sortie médiatique le week-end dernier.

Le ministre de la Communication et médias a précisé que les mandats de la Monusco et de la force régionale sont différents. A l’en croire, la collaboration entre les deux forces se limite au niveau de partage des informations d’autant plus qu’elles vont opérer sur le même champ de bataille.

« Vous dites qu’il y a des troupes Tanzaniennes qui sont dans la FBI de la Monusco et autres, il faut regarder le mandat de la Monusco, regardez le mandat de la force régionale, vous trouverez la différence mais lorsqu’on emmène des troupes par exemple pour ce qui concerne la force régionale ou même quand il fallait faire l’opération Shujaa avec les Ougandais, il y a ce que je dis tout à l’heure les plans opérationnels qui sont discutés. Évidemment, la Monusco dans le cadre de son mandat ne peut pas s’associer aux autres forces qui sont invitées en République démocratique du Congo mais ils partagent des informations parcequ’ils sont dans un même périmètre donc il faut à cette question regardez simplement les différents mandats qui leurs sont conférés. Ça peut permettre d’avoir une vue des missions des uns et des autres », a-t-il réagi.

Pour le Chef de la diplomatie congolaise, la force régionale de l’EAC répond à la spécificité de l’Union africaine qui tient aux solutions africaines aux problèmes africains.

« Ça, c’est un autre statut, c’est un autre mandat, nous savons pourquoi on a créé cette force spécifiquement de la région et cela se conforme à la règle d’or que nous avons à l’Union africaine aux problèmes africains, des solutions africaines », a ajouté Christophe Lutundula.

A noter que, selon Lutundula, chaque pays qui participe à la force régionale financera son intervention. « Le financement, le principe qui a été admis est que chaque pays finance l’intervention, l’action de son armée évidemment on peut se demander si c’est réaliste mais il y a aussi d’autres perspectives qui sont ouvertes c’est la coopération internationale. Vous savez qu’hier à Arusha, la décision a été prise de créer un fonds spécial pour la gestion de la crise à l’Est du pays, il y a eu deux décisions importantes : le président Uhuru Kenyatta a été désigné médiateur de la communauté dans le dossier comme je venais de vous le dire dans la crise et il y a eu cette décision-là qui a été prise », a-t-il expliqué.

En outre, il a souligné que cette force va combattre toutes les forces négatives nationales tout comme étrangères. « Non, il faut voir le communiqué du 21 avril, il était dit deux perspectives : la perspective politique consistant pour chaque chefs d’État à tendre la main pour la paix à ses groupes armés parceque Nairobi ce n’est pas seulement la RDC, c’est toute la région donc on a demandé à chaque Chefs d’État de prendre l’initiative pour prendre langue avec les groupes armés qui sont de son pays et s’il y a les groupes armés qui refusent, c’est le cas du M23, d’entrer dans cette perspective de paix, de prendre la main tendue en ce moment-là la force régionale intervient.Ça concerne tous les groupes armés et pour nous nationaux et étrangers parceque nous avons des groupes armés étrangers voilà c’est très clair », a-t-il fait savoir tout en se réservant de donner les chiffres exacts des effectifs des éléments qui composeront cette force.

La force régionale de l’Afrique de l’Est sera immédiatement déployée dans la partie-Est de la RDC pour stabiliser la zone et imposer la paix en appui aux forces de sécurité de la RDC et en étroite coordination avec la Monusco. Cette force régionale travaillera avec les autorités provinciales locales pour soutenir un processus de désarmement des groupes armées. Sur demande de Félix Tshisekedi, le Rwanda ne sera pas partie prenante de cette force régionale.

Cette force régionale avait été décidée, le 21 avril 2022, lors du conclave des chefs d’Etat de l’EAC, tenu à Nairobi sous l’égide de Uhuru Kenyatta du Kenya.

J-P Ebonga

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