L’inspecteur général des Finances déclare que des réactions tous azimuts contre ses propos sur la situation de guerre à l’Est de la RDC seraient le fruit de manipulations de certaines personnes qui ont aussi soutenu que son voyage aux États-Unis d’Amérique aurait été effectué pour chercher des appuis dans le but d’avoir une bonne « position » au pays. D’après Jules Alingete, il se contente de sa casquette de fonctionnaire et il ne vise jamais un quelconque mandat électif.
« Je peux (…) dire, avant même que nous arrivions ici, plusieurs de prédateurs inquiétés par l’allure que la lutte contre la corruption est en train de prendre en Rd Congo, ont prétendu que nous sommes venus aux États-Unis pour chercher des appuis. Je ne sais pas de quels appuis ? (…) Je ne chercherai pas un mandat électif; je ne serai ni député provincial, ni député national, ni un mandat quelconque », a-t-il dit lors d’un échange avec la communauté congolaise à Washington le 29 avril dernier.
Et d’ajouter : « Je suis fier d’être fonctionnaire, de traquer les délinquants financiers; j’adore ce travail… ».
Il faut dire que Jules Alingete a glissé ces mots lorsqu’il présentait ses excuses à la population congolaise « vexée » par ses propos selon lesquels il n’y avait pas de guerre en République démocratique du Congo.
REGRET
Jules Alingete a tenu à élucider les propos tenus par sa personne lors de son passage à Houston, dans l’Etat du Texas aux USA. Dans un entretien le vendredi 29 avril dernier, le Chérif des Finances publiques a, sans atermoiement aucun, demandé pardon à toute la population congolaise vexée par ses propos.
« Je regrette sincèrement l’incompréhension dont nous avons été victime autour de ces propos. Je regrette et je partage également la douleur de nos frères de l’Est du pays qui souffrent des affres de la guerre, qui souffrent des tueries, des viols et des actes de barbarie. Nous partageons leur douleur et je regrette qu’ils aient été vexés parce que nos propos ont été sortis de leur contexte. J’avais été devant les investisseurs à Houston et les investisseurs avaient besoin d’être rassurés», a-t-il dit.
Et d’ajouter : « Je regrette que mes propos tenus à Houston soient objets de la manipulation. Je n’avais pas l’intention de cracher sur la mémoire de nos frères morts mais je devais rassurer les investisseurs que notre pays est un lieu favorable pour les investissements».
Pour rappel, les propos “il n’y a pas des guerres en RDC” tenus par Jules Alingete aux USA ont fait grand bruit dans le chef de l’opinion publique congolaise. Si les hommes comme le défenseur des droits de l’homme Jean-Claude Katende ont pris position pour Alingete, plusieurs milliers de congolais ont exigé la démission du Cherif des Finances publiques. Et il ne faut pas s’en étonner. Ceux qui sont de cet avis sont pour la plupart des compatriotes instrumentalisés par les prédateurs qui font des cauchemars à la seule évocation du nom d’Alingete.
J-P Ebonga