Le phénomène «sous-ciat parking» bat son plein à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Ces sièges des agents de l’ordre abritent chaque nuit des dizaines des véhicules et motos. Moyennant évidemment paiement. Cela au su et au vu de tous. A commencer par les autorités de la Police qui n’ignorent pas cette pratique se faisant à ciel ouvert. Elle consiste pour les hommes en uniformes d’assurer la sécurité des véhicules et motos moyennant une somme d’argent.
Le montant de 2.000 CDF, c’est le prix fixé pour un véhicule de marque IST dans un sous-ciat à Kinshasa. Contre 1.000 CDF pour les motos, nous expliquent les propriétaires des engins motorisés. Certains sous-ciats s’organisent même de façon à remettre des jetons à chaque client pour ne pas créer de la confusion lors du retrait.
Selon un propriétaire de véhicule fidèle aux sous-ciats parkings, il existe même des abonnements mensuels pour ceux qui veulent faire garder leur engin durant tout un mois.
En cas de perte
Au regard de cette pratique, une question se pose: quel sera le sort de ces policiers en cas de perte d’un des automobiles ou motos gardés dans des sous-ciats?
La question posée ci-haut est consécutive à une histoire récente d’un véhicule personnel perdu dans un sous-ciat de la capitale.
Se confiant à notre média, le propriétaire du véhicule affirme avoir déposé son auto la nuit. Ce n’est qu’en revenant le matin pour le récupérer qu’il apprendra sa disparition.
La victime déplore que le véhicule dont les portes étaient soigneusement verrouillées, contenait une somme avoisinant 1200 USD avec des habits neufs de sa femme. Une scène surréaliste, s’exclame la victime qui a requis l’anonymat. Dans un tel endroit, c’est quasi-impossible que les voleurs emportent un tel engin, a laissé entendre, visage abattu, le quadragénaire. Pour le moment les recherches se poursuivent entre la victime et les policiers commis à la garde le jour de la disparition du véhicule. Une scène qui doit interpeller les autorités de la Police nationale congolaise. Sinon, d’autres cas pareils pourraient se reproduire et remettre en cause le sérieux de ce service national.
Enock Nseka