Rentrée parlementaire

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L’avenir politique de Jean-Marc Kabund au rouge

Deux dossiers chauds attendent les deux présidents des bureaux du Parlement. Il s’agit des réformes liées à la bonne tenue du processus électoral et du changement souhaité au bureau de l’Assemblée nationale avec le départ du Premier vice-président Jean-Marc Kabund en froid avec les membres de l’Udps et leurs alliés de l’Union sacrée de la Nation. Qui succédera à l’actuel Premier vice-président de la chambre basse ?

Ces deux dossiers cruciaux pour l’avenir de la classe politique vont à coup sûr soulever des vagues et desdébats houleux. Du côté de l’Udps, les dirigeants croisent les doigts après avoir défenestré sans autre forme de procès Jean-Marc Kabund de la tête du parti pour des motifs qui ont plus divisé qu’uni autour de la position les responsables et « combattants » de cette formation politique.

PRESSIONS

Depuis, Jean-Marc Kabund conserve jalousement son poste pendant que ses adversaires s’en tiennent à leur position. Sous cette pression intense pour récupérer ce poste juteux, Kabund finira-t-il par jeter du lest ou maintiendra-t-il sa position favorable à la poursuite de son mandat ?

Une chose est certaine. Kabund ne dispose pas d’un poids politique suffisant pour barrer la route à ses détracteurs qui constituent la majorité actuelle. Sa position ne peut être fortifiée que s’il bénéficie du soutien des membres du Front commun pour le Congo et de Ensemble,  partagés entre la loyauté à Félix Tshisekedi et une marche en solo vers la présidentielle de 2023.

AVENIR POLITIQUE

De toutes les façons, les jours politiques de Jean-Marc Kabund sont comptés. Désormais, chaque heure qui passe sera déterminante sur son avenir politique. Va-t-il laisser ses adversaires aller jusqu’au bout de leur logique ou profitera-t-il de son séjour médical en Grande Bretagne pour se rapprocher de Félix Tshisekedi en séjour médical lui aussi en Belgique ?

Concernant les réformes attendues à la centrale électorale, le travail intéresse au plus haut point l’opposition et la majorité désireuses, chacune selon ses intérêts, à une réforme qui épargne les acteurs des travers des scrutins passés. 2018, 2011 et 2006 ont, certes, marqué des temps forts du processus démocratique en RDC, mais aux décomptes, les manœuvres dilatoires qui les ont entourées ont souvent laissé la place à des contestations interminables.

VIVES TENSIONS

Cette fois-ci, le bureau Kadima désigné après des vives tensions entre les dirigeants et les confessions religieuses est déterminé à conjurer la malédiction qui pèse sur le processus électoral en RDC. Surtout qu’à ce jour, ni les prélats placés à la tête de cette prestigieuse institution ou les partis politiques n’ont réussi à dépouiller la voie vers les élections de ses obstacles. Un pari qui reste difficile au vu des écueils sur le plan financier et législatif rencontrés par le nouveau bureau.

La session d’avril au Parlement sera-t-elle celle de la clarification ou gardera-t-elle le mystère sur un processus électoral duquel dépend le développement du pays ?

JP Ebonga

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