Retrait de la Monusco en RDC

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Félix Tshisekedi veut croire à la résolution interne des problèmes sécuritaires

C’est peut-être le moment pour la République démocratique du Congo de ne compter que sur elle-même. Ce, après plusde vingt ans que la Mission onusienne pour la Sécurité et Stabilisation au Congo (Monusco) ait passé aux cotés des éléments de Forces armées de la Rdc dans le processus depacification de l’Est du pays.

Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi a, au cours de son allocution à l’ouverture de la 12ième conférence diplomatique, samedi 26 février dernier, instruit le gouvernement à assurer le retrait progressif de la Monusco jusqu’en 2024 afin que « l’Etat congolais assume pleinement la responsabilité de ses charges régaliennes ».

A savoir que c’est depuis le 15 septembre 2021, le Premier ministre,Jean-Michel Sama Lukonde avait co-signé, avecla Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en Rdc,  le plan de transition pour la sortie échelonnée de la Monusco dont la durée de mission expire en décembre de l’année en cours.

Désormais, le chef de l’Etat congolais veut croire en la capacité des congolais à gérer l’activisme des groupes armés rebelles, en recourant aux moyens internes.Car, pense-t-il, la résolution des problèmes du Congo relève d’abord de la responsabilité des Congolais eux-mêmes.

Selon Felix Tshisekedi,  la mission onusienne de maintien de la paix est l’une de celles qui auront le plus durédans le monde, la plus importante en hommes des troupes, et en termes de coûts.

En effet, la Monusco qui contribue à l’appui militaire et logistique en Rdc en vue de lutter contre les groupes armés aux Nord-Kivu et Sud-Kivu, en Ituri, ainsi que partout dans le pays où le besoin se fait ressentir, n’est pas parvenue à convaincre la population congolaise par la façon de mener ses opérations.

Voilà pourquoi, depuis quelques années, une frange de population dans l’Est de la Rdc juge la Monusco d’une « simple spectatrice » dans des régions frappées de plein fouet par des massacres et tueries en récurrence. Ce qui avait même provoqué des manifestationsde contestation par des mouvements citoyens et membres de la société civile locale.

Suivant l’opinion des anti-Monusco, l’organe des Nations Unies ne fournit aucun effort palpable pour réprimer les groupes armés, qui opèrent sans répit dans l’Est du pays. Qualifiant, ainsi, leur bilan« de l’échec »pour les extrémistes, et de « mitigé » pour les modérés.

 Préparer le départ de la Monusco

Le retrait de la Monusco partenaire privilégié de la Rdc en matière de la sécurité au pays depuis un long moment donne à réfléchir. Le départ de celle-ci veut dire autrement plus d’aides logistique et militaire aux FARDC. Ce qui veut dire que le gouvernement doit prévoir un budget conséquent pour la sécurité nationale.

D’où la nécessité pour le Commandant suprême des Forces armées de la République de penser à la mise sur pied d’un mécanisme de suivi des fonds décaissés pour les opérations militaires. Ceci éviterait un détournement de ces fonds, comme c’était le cas avec ceux affectés à l’état de siège.

Qui veut la paix, prépare la guerre, dit-on. Dans cette optique, il est judicieux pour les autorités politiques en charge de la défense et celles militaires de définir des stratégies ad hoc pour bien pallier à l’absence de la Monusco, laquelle d’une manière ou d’une autre se fera ressentir.

Enock Nseka

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